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Tour d'Italie - Le rose du Giro décoloré par le gris humide de Belfast

Tour d'Italie - Le rose du Giro décoloré par le gris humide de Belfast

Belfast, d'où partira pour la première fois le Tour d'Italie, rosit peu à peu mais la couleur historique du Giro est encore bien pâle jeudi à la veille de la 1re étape, dans l'humidité ambiante d'une île peu cycliste.

"J'attends ce moment depuis longtemps et je suis très excité, a assuré Nicolas Roche, l'un des très rares coureurs irlandais du peloton. Tout le monde a fait ce qu'il fallait".

Le fils de Stephen (vainqueur du Giro et du Tour 1987), accessoirement l'Irlandais de service, semble pourtant être encore le seul à piaffer.

Autour de lui, la ville se met peu à peu en ordre de bataille pour cette grande première en Irlande du nord.

A côté de la mairie, le point central qui accueille dans la soirée la présentation officielle des équipes, des techniciens s'affairent encore pour dresser le podium, tendre des câbles. A l'heure du déjeuner, la sono s'essaie timidement à ses premières notes.

Tout autour, quelques pancartes aux murs avec vélos stylisés, des fanions sur les poteaux électriques. Le tout rose, évidemment, ce qui contraste avec le ciel gris et pluvieux.

Quelques enseignes jouent le jeu, mais il s'agit plus d'initiatives personnelles et commerciales que d'une vraie dynamique municipale.

"La ville a été complètement nettoyée pour le Giro et certains bâtiments ont même été repeints. Cela va être un gros événement ici", certifie pourtant Patrick, chauffeur de taxi.

Quelques restaurants ont disposé des vélos roses devant leur porte. Un hôtel a tendu sur toute sa façade une gigantesque affiche.

"I want to ride my bicyle", proclame même la devanture d'un magasin de pianos, autant en hommage au Tour d'Italie qu'au groupe anglais Queen.

"Belfast welcomes the Giro", clame une bannière au-dessus de l'artère Chichester Street.

Dessous, une boutique de sport s'est mise aux couleurs de l'épreuve, mais les articles roses qu'elle propose sont essentiellement destinés à la gent féminine.

En revanche, point de "tifosi". Là encore, le temps y est pour beaucoup, la foule se cachant sous une forêt de parapluies.

"On est venu en tandem de Londres avec ma femme pour assister aux trois premières étapes et on a traversé avec le ferry à Dublin avant d'arriver à Belfast", annonce Martin.

Derrière lui, l'Office du tourisme est le seul endroit où l'on puisse voir des cyclistes comme lui, dignes de ce nom.

"L'accueil ici a été chaleureux et cela peut servir d'exemple pour d'autres villes, assure le directeur de course, Mauro Vegni. On ressent beaucoup d'attentes du public. J'espère que ces trois jours vont être une grande fête".

"Toute l'Irlande a fait la demande pour accueillir le départ. C'est une bonne opération pour le sport mais aussi pour la promotion de l'île", estime-t-il.

Ne reste plus qu'à espérer que l'énième soubresaut du conflit entre l'IRA et l'Angleterre, avec l'arrestation récente du leader historique du Sinn Fein Gerry Adams, ne plombera pas l'ambiance.

"Tous les pays ont eu leur part d'ombre dans leur histoire, a réagi Cadel Evans, interrogé sur le sujet. Vu le nombre de policiers, je pense que cela sera sûr, non?"

Pour l'Australien, le danger, c'est surtout le vent, la pluie et l'état des routes.

cd/jm/gv

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