Les Etats-Unis, alliés militaires de la Thaïlande, ont réclamé mercredi la tenue de nouvelles élections législatives dans le royaume pour mettre fin à six mois d'une crise politique qui a fait tomber la Première ministre Yingluck Shinawatra.
"Nous continuons d'exhorter toutes les parties à apaiser les tensions politiques en Thaïlande, de manière pacifique et démocratique, pour que le peuple thaïlandais puisse choisir les dirigeants qu'il mérite", a plaidé la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.
"Si l'on s'en tient aux idéaux démocratiques de la Thaïlande, un règlement (de la crise) devrait passer par des élections et un gouvernement élu", a ajouté la responsable américaine.
La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, reconnue coupable d'abus de pouvoir, a été destituée mercredi, tournant symbolique important pour les manifestants qui réclamaient sa tête depuis des mois, même si son gouvernement reste de facto aux manettes.
Ce nouvel épisode de la profonde crise politique que traverse cette puissance d'Asie du Sud-Est intervient alors que le Parlement est dissous depuis décembre et que les législatives de février ont été invalidées.
De nouvelles élections ont été annoncées pour le 20 juillet et le gouvernement intérimaire réduit prévoit de les mener à bien dans ce pays profondément divisé depuis le coup d'Etat de septembre 2006 contre le Premier ministre de l'époque, Thaksin Shinawatra, frère de Yingluck.
Washington, qui a un traité militaire avec Bangkok, reste extrêmement prudent sur la crise thaïlandaise, renvoyant dos à dos le pouvoir et l'opposition.
"La violence n'est pas un moyen acceptable de résoudre les différences politiques", a insisté Mme Psaki, dans une Thaïlande qui a connu 18 coups d'Etat ou tentatives de coups d'Etat et des vagues régulières de violences depuis qu'elle est devenue une monarchie constitutionnelle en 1932.
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