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Turquie: 255 manifestants antigouvernementaux de juin 2013 jugés à Istanbul

Turquie: 255 manifestants antigouvernementaux de juin 2013 jugés à Istanbul

Un tribunal d'Istanbul a commencé à juger mardi 255 personnes inculpées pour avoir participé à la vague de violentes manifestations contre le gouvernement du Premier ministre Recep tayyip Erdogan qui a agité la Turquie il y a près d'un an.

Ces manifestants, dont sept étrangers, sont accusés de toute une série de délits, dont des violations du droit à manifester, des dommages causés à des propriétés privées ou des lieux de cultes, des coups et blessures portés contre des membres des forces de l'ordre ou des vols, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Le procureur a requis contre eux des peines allant jusqu'à douze ans de prison.

Parmi les faits visés par ce procès figurent l'entrée de plusieurs dizaines de manifestants dans la mosquée de Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore, pour échapper à des échauffourées avec les forces de l'ordre près des bureaux stambouliotes de M. Erdogan.

Cet incident avait suscité l'ire du chef du gouvernement, qui avait accusé les contestataires d'y être entrés avec leurs chaussures et d'y avoir bu de la bière.

Interrogé à l'époque par la police, l'imam de la mosquée avait formellement démenti M. Erdogan, assurant qu'aucun intrus n'y avait consommé de l'alcool, un geste sacrilège aux yeux des musulmans.

Lors de la première audience mardi, un groupe de 32 accusés a commencé à présenter sa défense. Le tribunal a prévu d'étaler les auditions des suspects tous les mardi, mercredi et jeudi pendant au moins tout le mois de mai.

Le procès de 26 personnes accusées d'être les instigatrices de la fronde de juin dernier doit s'ouvrir le 12 juin prochain devant un tribunal stambouliote.

Cette contestation sans précédent a démarré par la mobilisation d'une poignée d'écologistes opposés un plan d'aménagement urbain qui prévoyait la destruction du parc Gezi, un petit jardin public proche de l'emblématique place Taksim d'Istanbul.

La violente répression de ce noyau de protestataires s'est transformée en un mouvement de masse contre M. Erdogan, accusé d'être autoritaire et de vouloir "islamiser" la Turquie.

Les heurts entre policiers et manifestants ont fait 8 morts et plus de 8.000 blessés.

dg-pa/abk

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