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L'Etat français fait monter les enchères pour Alstom

L'Etat français fait monter les enchères pour Alstom

L'Etat français fait monter les enchères pour le groupe Alstom, mettant la pression pour que l'américain General Electric améliore son offre de rachat de la branche énergie du fleuron industriel français dans le cadre d'un "partenariat équilibré" qui permette aussi de renforcer son pôle transports.

"Elle n'est pas suffisante, donc elle n'est pas acceptable", a martelé mardi le président François Hollande à propos de l'offre de 12,35 milliards d'euros de GE.

"J'ai pu obtenir un délai, un délai d'un mois pour (...) faire en sorte que les offres puissent être enrichies pour l'emploi", a ajouté François Hollande sur BFMTV-RMC.

"Aujourd'hui, nous avons suffisamment de moyens de pression pour faire en sorte qu'à la fin du processus, ce soit bon pour Alstom, bon pour l'industrie française et bon pour la diversification énergétique du pays", a-t-il poursuivi.

Le gouvernement a demandé à GE de renforcer le pôle transports d'Alstom, connu du grand public pour la construction des trains à grande vitesse TGV, craignant pour l'avenir de ces activités si elles devaient se retrouver seules après la vente du pôle énergie.

Ce dernier représente 70% de son chiffre d'affaires, soit 14,8 milliards d'euros sur l'exercice 2012-2013, et emploie 65.000 personnes dans le monde, dont près de 9.000 en France (sur 18.000).

Le conseil d'administration d'Alstom s'est donné jusqu'à la fin mai pour étudier d'éventuelles offres de rachat pour sa branche énergie, avant d'entrer en négociations exclusives avec le candidat mieux disant.

Alstom a donné sa préférence à GE, mais l'allemand Siemens est passé à la contre-offensive. Il a d'ores et déjà proposé de racheter les activités énergie d'Alstom, qu'il évalue dans un fourchette de 10,5 milliards à 11 milliards d'euros.

En échange, il est prêt à céder à Alstom ses trains à grande vitesse, locomotives, métros et trains de banlieue, et à prendre une part allant jusqu'à 19% de ce groupe de transport nouvellement constitué. En contrepartie, Siemens voudrait récupérer l'activité de signalisation d'Alstom.

"Il y a une autre offre: on va essayer de la faire apparaître si elle est meilleure", a souligné le chef de l'Etat français en référence aux propositions de Siemens.

mpa/fpo/thm/phv

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