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Les péquistes sont «heureux de se retrouver» après la pire défaite de leur parti (VIDÉO)

Le PQ fait son bilan de campagne (VIDÉO)

LAVAL, Qc - Les militants péquistes étaient «heureux de se retrouver» et n'ont pas eu à «vider leur sac», pour leur première rencontre depuis la pire défaite électorale de l'histoire du parti.

C'est du moins ce qu'a soutenu le président du Parti québécois, Raymond Archambault, samedi, au terme d'une rencontre d'environ trois heures qui réunissait les hauts responsables du parti et la chef démissionnaire, Pauline Marois, dans un hôtel de Laval.

L'ancienne première ministre est sortie en coup de vent de la réunion, en saluant des proches, mais sans répondre aux questions des représentants des médias.

À quelques reprises, on a pu entendre les militants applaudir fortement, derrière les portes closes, et même scander «on veut un pays».

Convoqué par le président du parti, ce sommet visait à faire un post-mortem de la campagne électorale avec les présidents des associations de circonscription et des régions, ainsi que l'exécutif national et le comité national des jeunes. Elle avait lieu au lendemain de la démission du directeur général du parti, Sylvain Tanguay, vu comme un des hauts responsables de la dernière campagne, la plus désastreuse de l'histoire du PQ, qui a récolté 25 pour cent des voix et 30 sièges.

Néanmoins, le président du parti, a refusé de parler d'un bilan négatif dressé dans les discussions à huis clos.

«C'est le résultat des élections qui est négatif», a-t-il dit en point de presse, à la sortie de la rencontre, en refusant de parler du contenu des échanges.

«Le bilan qu'on fait, c'est qu'on va se remettre en selle et qu'on va apprendre de nos erreurs.»

Tout au plus a-t-il déclaré que les échanges avaient été harmonieux et respectueux. Cela contraste avec l'amertume exprimée par de nombreux élus défaits dans la semaine suivant le scrutin du 7 avril.

«Les militants péquistes étaient heureux de se retrouver, a assuré M. Archambault. (...) Ils n'avaient pas à vider leur sac, c'est vous (les médias) qui parlez d'une séance de lynchage. Demandez à nos présidents s'il y a eu du lynchage, il n'y en a pas eu du tout. Les gens ont dit des choses importantes. On en prend note. Je n'ai pas entendu de grogne, j'ai entendu des gens qui voulaient améliorer les choses au Parti québécois.»

Le chef intérimaire du PQ, Stéphane Bédard, a même qualifié ce post-mortem «d'exercice formidable», tout en refusant d'évoquer un bilan positif ou négatif de la campagne.

«Cela a permis à tout le monde de dire ce qui a bien fonctionné, mal fonctionné.On a tiré le bilan qu'on avait à tirer, avec le résultat qu'on connaît, mais ce n'est pas parce qu'on est dans l'adversité qu'il faut n'être que négatif.»

Il s'est même permis une critique à l'attention des médias.

«Ils auraient voulu qu'on se déchire, que le Parti québécois ne soit pas à la hauteur de la situation. Cela a été tout à fait le contraire.»

M. Bédard a toutefois admis que le parti «devait mieux faire la prochaine fois», en ajoutant que les militants étaient toutefois prêts pour la «reconquête», à regagner la confiance des Québécois.

La séance a servi à «réaffirmer l'unité» du parti», a conclu Raymond Archambault.

Un des organisateurs du parti, Paul Crête, a pour sa part affirmé qu'il n'y avait pas eu de «jovialisme» et que tous avaient pu s'exprimer librement.

L'ex-ministre de la Santé, Réjean Hébert, a retenu des discussions certains constats, notamment le contrôle du message des péquistes en campagne électorale et la place importante du référendum dans la campagne.

«Il faut à l'avenir être capable d'avoir une meilleure réaction», a soutenu celui qui a été défait dans la circonscription de Saint-François. Pendant la campagne, Pauline Marois ne s'est jamais engagée à ne pas tenir de référendum, mais disait plutôt qu'elle allait en tenir un seulement si les Québécois étaient prêts.

Le directeur général démissionnaire du PQ, Sylvain Tanguay, l'un des stratèges principaux de la campagne, a dit qu'il avait fait face à ses responsabilités devant les militants.

«On devient un peu une cible et c'est normal, j'avais les responsabilités qui vont avec les commentaires que j'ai reçus, a-t-il dit au sortir de la rencontre. J'étais le directeur de la campagne électorale et j'assume entièrement les responsabilités que j'avais à cet égard.»

Le bilan de la campagne le plus important aura lieu probablement au début de juin, au cours de la conférence nationale des présidents. Tous les candidats seront alors présents.

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