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Des Terre-Neuviens veulent conserver les squelettes de baleines échouées

Des Terre-Neuviens veulent conserver les squelettes de baleines échouées
PC/HO - NTV News/Don Bradshaw

Des résidents de Terre-Neuve ne veulent pas que les carcasses des baleines en décomposition soient déplacées dans un musée torontois, estimant qu'elles devraient rester dans leur province afin de devenir des attractions touristiques.

Au moins une des deux baleines bleues échouées sur la côte ouest de Terre-Neuve ira dans le Musée royal de l'Ontario à Toronto, a annoncé Pêches et océans Canada, jeudi. Mais l'annonce a fait grincer des dents certains résidents des communautés de pêcheurs de Trout-River et de Rocky Harbour près desquelles les baleines se sont échouées, même si les carcasses dégagent une forte odeur. Celle se trouvant à Trout-River a même gonflé à cause des gaz que dégage sa décomposition, menaçant d'exploser.

Jenny Parsons est propriétaire d'un restaurant situé tout près d'une carcasse en décomposition. Bien qu'elle craigne que l'odeur d'une baleine en décomposition éloigne ses clients, elle croit que le squelette de cet immense mammifère serait en atout sur le plan touristique s'il pouvait être exposé tout près.

Pour attirer l'attention sur sa cause, Mme Parsons demande l'appui de la personnalité de télévision Ellen Degeneres et du scientifique David Suzuki.

Mais le conservateur du Musée royal de l'Ontario met en garde ces résidents, car il faut être prêt à débourser plusieurs milliers de dollars pour traiter les carcasses afin de les conserver dans le cadre d'une exposition. « Il faut au moins compter un demi-million de dollars », dit Mark Engstrom.

Ce dernier avait rapidement contacté Pêches et océans Canada pour manifester son intérêt à propos des carcasses de baleines. « Il y avait environ deux semaines, je les avais vus comme tout le monde en fait, dans les médias internationaux », se souvient M. Engstrom.

Pour l'instant, le musée souhaite utiliser les ossements pour des fins de recherche scientifique, mais M. Engstrom espère que le public pourra un jour voir les squelettes dans le cadre d'une exposition. « C'est un de mes rêves de les exposer », dit-il.

La baleine bleue est le plus grand animal. C'est aussi une espèce de plus en plus rare dans cette région du monde. Il en resterait à peine quelques centaines. Les baleines bleues, aussi appelées « rorquals », faisaient partie d'un groupe de neuf cétacés de la même espèce menacée qui sont morts après avoir été coincés dans les glaces en avril dernier.

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