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Le Syndicat des communications de Radio-Canada lance un « livre blanc » sur l'avenir de la société d'État

Un « livre blanc » sur l'avenir de Radio-Canada est lancé
PC

Au moment où le diffuseur public subit de nouvelles compressions, le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) lance une vaste réflexion sur l'avenir de la société d'État, avec la parution d'un « livre blanc ».

L'objectif est de susciter un débat sur l'existence et les moyens de subsistance de CBC/Radio-Canada, à l'heure où s'opèrent des changements majeurs dans le monde des communications.

Baisses du financement et des revenus, multiplication des plates-formes et des contenus, fragmentation de l'auditoire, croissance fulgurante de l'offre privée : les défis auxquels fait face la SRC sont majeurs, souligne le SCRC, qui a rédigé le document d'une soixantaine de pages.

Il s'agit donc d'« entamer une grande réflexion parmi les Canadiens et les Québécois sur leur diffuseur public national : sa raison d'être, son mandat, son mode de financement et la façon dont il est géré », selon le SCRC.

Début avril, la société d'État annonçait de nouvelles compressions qui s'élèvent à 130 millions de dollars, ce qui entraînera la suppression de l'équivalent de 657 postes à temps plein au cours des deux prochaines années. Il s'agit de la troisième vague de compressions depuis 2009, pour un total de 2100 emplois abolis.

Le syndicat pose une question qu'il considère comme incontournable dans le contexte actuel : « Le diffuseur public national doit-il encore exister? ». Même s'il répond par l'affirmative, le SCRC juge néanmoins que la réponse ultime à cette question appartient aux citoyens. Il les invite à se mobiliser pour démontrer aux politiciens l'importance d'avoir un diffuseur public de qualité.

Concernant le financement gouvernemental, le syndicat ne manque pas de souligner que la contribution publique allant à la société d'État est de 29 $ par personne, alors que la moyenne calculée pour 18 pays développés qui ont un diffuseur public est de 87 $.

La solution du financement passe-t-elle par une hausse des crédits publics, ou encore par une augmentation de la publicité - comme l'ajout de messages publicitaires à la radio, par exemple? Ou la SRC pourrait-elle miser davantage sur les chaînes spécialisées? Des services comme Tou.tv devraient-il être payants?

On lance également comme pistes de réflexion la place donnée à l'information par rapport au divertissement ou encore l'importance de diffuser du contenu produit au Québec et au Canada, par rapport aux séries et émissions de variétés qui viennent de l'étranger.

Le SCRC se penche également sur l'importance de garder la SRC à l'abri des interventions politiques. « La volatilité des crédits parlementaires, particulièrement face à un gouvernement conservateur majoritaire, force le diffuseur public à être prudent dans ses choix éditoriaux en information et à ménager le secteur politique fédéral », peut-on lire.

Le syndicat invite les citoyens, organismes et associations à donner leur opinion sur le site Tous amis de Radio-Canada.

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