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Fair-play financier: PSG et City devront-ils réduire leur train de vie ?

Fair-play financier: PSG et City devront-ils réduire leur train de vie ?

Le Paris SG et Manchester City devront-t-ils réduire leurs train de vie ? La réponse ne va pas tarder car les clubs sanctionnés, ou non, dans le cadre du fair-play financier de l'UEFA seront connus début mai.

Dès que l'on parle de fair-play financier, les regards se tournent automatiquement vers ces deux nouveaux riches. Nouvel arrivant sur les écrans radars, le club parisien a dépensé plus de 380 millions d'euros en transferts depuis qu'il est passé sous propriété des Qataris à l'été 2011. En 2008, City a été racheté par la famille royale d'Abu Dhabi. Entre 2008 et 2013, le Cheikh Mansour a dépensé environ 725 millions d'euros pour recruter près de 50 joueurs...

Le principe du fair-play financier (FPF) est simple: les clubs ne doivent pas dépenser plus qu'ils ne gagnent. En cas de non respect, les sanctions vont de la simple mise en garde à l'exclusion des compétitions européennes, dont la prestigieuse Ligue des champions.

Entre ces deux extrémités, les textes de l'UEFA prévoient tout un panel de sanctions possibles, telles que, pour les plus pénalisantes, une interdiction d'inscrire des recrues dans les compétitions de l'UEFA ou encore la restriction du nombre de joueurs qu'un club peut y inscrire. Le FPF prévoit aussi une "limitation financière des coûts globaux des prestations en faveur du personnel (pour certains joueurs dans les compétitions UEFA)", c'est à dire à un encadrement de la masse salariale.

Le point qui pourrait placer le PSG en infraction avec le FPF est que son propriétaire, Qatar Sport Investments (QSI), justifie ses revenus par un contrat de sponsoring avec l'autorité du tourisme du Qatar (QTA), sur la base d'environ 200 M EUR par an. L'argument défendu par QSI est que le club assure la promotion du pays.

Les experts de l'Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), organe indépendant en charge du FPF, ont dû répondre aux questions suivantes: Ce sponsoring vaut-il réellement 200 M EUR ? Relève-t-il d'une partie liée ? Autrement dit, l'argent vient-il de la même source, puisque le nom Qatar revient dans QSI et QTA?

L'UEFA dit dans ses textes: "Si le propriétaire d'un club injecte de l'argent par le biais d'un contrat de sponsoring par une société avec laquelle il a des liens, les instances compétentes (...) si nécessaire, adapteront le calcul du résultat relatif à l'équilibre financier en prenant en compte les recettes de sponsoring (...) en fonction des prix du marché".

En clair: si les experts de l'ICFC jugent que les 200 M EUR ne reflètent en rien la valeur du marché, le PSG ne pourra pas à leurs yeux présenter des recettes justifiant ses recrutements pharaoniques. Et dans ce cas là, le FPF ne serait pas respecté.

Les experts se sont-ils également interrogés sur l'estimation du contrat de Manchester City avec Etihad, le sponsor du stade qui s'est engagé pour dix ans contre 485 M EUR ? Le Cheikh Mansour et la compagnie aérienne des Emirats seront-ils considérés comme des parties liées?

L'heure de vérité approche. Sur les 237 clubs engagés cette saison dans les compétitions européennes, 76 (non identifiés officiellement) sont dans le viseur de la chambre d'instruction de l'ICFC. La presse européenne cite fréquemment le PSG et Manchester City en tête de liste des dossiers sensibles.

Actuellement, l'ICFC propose aux clubs trop dépensiers des sanctions. Mais si cette sorte de règlement à l'amiable échoue, les dossiers seront transférés devant une chambre de jugement, là encore indépendante, qui tranchera mi-juin avec le risque de choisir le barème extrême.

Quid de Monaco ? L'autre nouvelle puissance financière en France, aux mains du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, n'est pas pour l'heure concernée par le FPF, car pas inscrite dans les compétitions européennes. Mais une fois l'AS Monaco engagée en Ligue des Champions la saison prochaine, l'ICFC se penchera sur son dossier au printemps 2015.

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