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SpaceX, exclue des lancements de satellites militaires, poursuit l'US Air Force

SpaceX, exclue des lancements de satellites militaires, poursuit l'US Air Force

SpaceX a engagé une action judiciaire contre l'US Air Force après l'octroi de multiples contrats de lancement de satellites militaires à une seule société concurrente, a annoncé vendredi Elon Musk, le PDG de la société.

Ces contrats, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, sont revenus à United Launch Alliance (ULA), une société conjointe formée par les groupes Lockheed Martin et Boeing.

"SpaceX a décidé d'entamer une action en justice et de protester contre les attributions en bloc de ces contrats dans le cadre du programme EELV (Evolved Expendable Launch Vehicle) de l'US Air Force", a déclaré M. Musk lors d'une conférence de presse à Washington.

Ce processus "revient à empêcher des sociétés comme SpaceX d'être en lice pour l'octroi de lancements de satellites destinés à la sécurité nationale", a-t-il insisté. "Ce n'est pas normal".

"Cette action n'est pas une contestation de SpaceX disant que ces lancements devraient lui revenir, mais seulement une demande pour qu'ils soient soumis à la concurrence", a ajouté Elon Musk.

"Si nos fusées sont assez bonnes pour la Nasa qui ravitaille la Station spatiale internationale, pourquoi ne seraient-elles pas acceptables pour l'US Air Force ?", s'est-il encore interrogé, estimant que les contrats n'avaient pas été octroyés selon un processus concurrentiel.

M. Musk a expliqué que SpaceX s'est pourtant conformé aux exigences de l'US Air Force pour pouvoir obtenir sa certification et être pris en considération, effectuant comme requis trois lancements d'affilée réussis.

Il affirme également qu'un lancement avec ULA coûte quatre fois plus cher qu'avec SpaceX: "Les contribuables américains payent inutilement des centaines de millions de dollars en plus pour ces lancements", a-t-il déploré.

De plus, un des deux lanceurs utilisés par ULA (Atlas 5) est équipé de moteurs de fabrication Russe, ce qui crée une dépendance dangereuse, a-t-il souligné.

En mars dernier des sénateurs démocrates avaient, lors d'une audition publique, exprimé des inquiétudes quant au manque de transparence et aux coûts de ces contrats multiples de lancement de satellites militaires attribués en bloc à une seule société.

"Nous avons certaines inquiétudes quant à la stratégie d'octroi de ces contrats, leurs coûts et l'avenir de ce programme", déclarait ainsi le sénateur démocrate Dick Durbin, président de la sous-commission des attributions budgétaires du Sénat.

"Le montant requis par l'US Air Force pour six lancements de satellites par an en moyenne a augmenté de 60% de 2011 à 2014", avait-il précisé.

Par ailleurs, Elon Musk s'est dit confiant de pouvoir faire poser à la fin de l'année à Cap Canaveral, en Floride (sud-est),le premier étage de son lanceur Falcon 9 après un lancement.

Jusqu'à présent les fusées utilisées par SpaceX ne sont pas réutilisables, mais l'optimisme de M. Musk s'appuie sur l'expérience réussie lors du dernier tir de la fusée Falcon 9 le 18 avril. Après ce lancement de la capsule Dragon, pour sa troisième mission d'approvisionnement de la Station spatiale internationale, SpaceX avait réussi à faire revenir se poser en douceur dans l'océan le premier étage de son lanceur Falcon 9.

Pouvoir réutiliser de façon routinière le premier étage du Falcon 9 réduira fortement le coût des lancements jusqu'à cent fois, selon M. Musk.

SpaceX a un contrat de 1,6 milliard de dollars avec la Nasa pour effectuer au total 12 missions de fret vers l'ISS.

SpaceX avait la première entité privée à amarrer un vaisseau à l'ISS, le Dragon, en 2012.

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