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Soudan du Sud: le camp Machar dit se rapprocher de champs pétroliers, l'armée dément

Soudan du Sud: le camp Machar dit se rapprocher de champs pétroliers, l'armée dément

Les forces de l'ancien vice-président Riek Machar, qui affrontent depuis mi-décembre l'armée gouvernementale sud-soudanaise, ont affirmé jeudi avoir pris Renk, localité frontalière du Soudan, et se rapprocher de champs de pétrole du nord-est et de Malakal, capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil.

L'armée gouvernementale sud-soudanaise, loyale au président Salva Kiir, a fermement démenti ces affirmations, affirmant que Renk était toujours entre sous son contrôle. Les allégations des deux camps étaient impossibles à vérifier de manière indépendante dans l'immédiat.

"La chute de Renk" (nord-est), à la frontière avec le Soudan, "piège les troupes gouvernementales à Malakal sans voie d'approvisionnement ou de sortie" et ouvre la voie à la capture par nos forces des champs pétroliers de Paloich dans les jours qui viennent", a affirmé le porte-parole militaire des forces pro-Machar, Lul Koang, dans un communiqué.

Malakal a changé plusieurs fois de mains depuis le début du conflit.

La chute de Renk "est un énorme mensonge", a rétorqué le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer, "les rebelles ont été totalement défaits hier" mercredi dans cette zone. "Renk est 100% sous contrôle" de l'armée sud-soudanaise, a-t-il assuré.

Les forces pro-Machar ont lancé récemment une offensive visant les champs pétroliers du pays et se sont emparées mi-avril de Bentiu, la capitale de l'Etat d'Unité. Elles ont à nouveau appelé jeudi les compagnies pétrolières "à stopper la production et évacuer leur personnel pour leur éviter d'être pris dans des échanges de tirs".

Le pétrole comptait pour 98% des recettes du Soudan du Sud avant le conflit, mais la production est en chute libre depuis.

Lul Koang a également affirmé que les forces antigouvernementales avançaient parallèlement sur Bor, capitale de l'Etat de Jonglei, le plus vaste du pays, située, à environ 200 km au nord de Juba, sans qu'il soit là encore possible de le vérifier.

Les rebelles "ont menacé hier (mercredi) de marcher sur Bor; Qu'ils viennent!", a déclaré jeudi à l'AFP le colonel Aguer.

"Pendant que nos forces enregistrent des succès militaires constants (...) le commandement militaire de Kiir part à vau-l'eau", a par ailleurs souligné le porte-parole des forces pro-Machar, en référence aux limogeages mercredi soir du chef d'état-major de l'armée sud-soudanaise James Hoth Mai et du chef des services de renseignement Mac Paul.

Les raisons officielles de ces limogeages n'ont pas été révélées, mais des sources ont estimé que les récents revers de l'armée sud-soudanaise dans le nord du pays, n'y étaient pas étrangers.

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