Cinq policiers qui venaient de voter dans l'est de l'Inde ont été tués jeudi dans une attaque commise par des rebelles maoïstes, a annoncé un responsable de la police.
L'attaque a eu lieu dans l'Etat de Jharkhand, l'un des douze Etats où se déroulaient jeudi les élections législatives, un processus en plusieurs étapes qui doit se poursuivre jusqu'au 12 mai.
Cinq policiers ont été tués et plus de douze personnes blessées dans une explosion qui a pu être déclenchée par une mine puissante posée par les rebelles, a déclaré à l'AFP le chef de la police de l'Etat de Jharkhand, Rajeev Kumar.
Les rebelles maoïstes ont appelé au boycottage de cette élection, un marathon électoral en plusieurs phases qui a débuté le 7 avril et dont les résultats seront annoncés le 16 mai, quatre jours après la clôture du scrutin.
Par ailleurs, un responsable chargé des opérations de vote a été tué au Cachemire (nord) dans une embuscade tendue par des militants séparatistes.
Au Cachemire, des heurts entre la police et des militants séparatistes se sont produits dans une vingtaine de lieux dans la circonscription d'Anantnag, et plusieurs journalistes ont été légèrement blessés.
La participation au scrutin a été faible dans cet Etat après une campagne d'intimidation des séparatistes, qui ont tué trois personnes cette semaine et sommé les habitants de ne pas participer au vote.
Le 12 avril, 14 personnes avaient perdu la vie dans le cadre des élections à la suite d'explosions déclenchées par des rebelles maoïstes dans l'Etat de Chhattisgarh, des attentats qui avaient mis en évidence les problèmes sécuritaires auxquels sont confrontés les organisateurs du scrutin.
La guérilla maoïste, qualifiée par le Premier ministre indien Manmohan Singh de plus grave menace pesant sur la sécurité intérieure, est active depuis 1967. Cette insurrection a fait des milliers de morts. Les rebelles, présents dans au moins une vingtaine d'Etats, sont surtout actifs dans ceux de Chhattisgarh, d'Orissa, du Bihar, de Jharkhand et du Maharashtra.
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