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HRW appelle l'ONU à sanctionner les auteurs d'exactions au Soudan du Sud

HRW appelle l'ONU à sanctionner les auteurs d'exactions au Soudan du Sud

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU à "réagir" face aux massacres de civils au Soudan du Sud et à infliger des sanctions aux responsables du gouvernement et de la rébellion.

HRW a également demandé au Conseil, qui doit se réunir mercredi pour discuter du Soudan du Sud, d'augmenter les moyens de la Mission de l'ONU dans le pays (Minuss) pour protéger les civils "y compris par le déploiement de troupes supplémentaires".

"Le meurtre de plus de 50 personnes dans une base de l'ONU à Bor (Est) et l'horrible massacre de centaines de civils à Bentiu (Nord) montrent que les exactions sur des bases ethniques se déchaînent hors de tout contrôle", a déclaré Daniel Bekele, directeur Afrique de HRW, cité dans un communiqué.

"Le Conseil de sécurité doit agir de façon décisive pour faire clairement comprendre aux belligérants visant les civils au Soudan du Sud qu'ils vont payer le prix de leurs crimes", a-t-il poursuivi, dénonçant l'inaction des responsables gouvernementaux et rebelles, qui ne font rien pour faire cesser les exactions ou arrêter ceux qui s'en rendent coupables.

Les combats qui opposent depuis la mi-décembre les troupes loyales au président sud-soudanais Salva Kiir à celles fidèles à son ancien vice-président Riek Machar, se sont accompagnés d'exactions et massacres de civils, sur des critères ethniques, imputables au deux camps.

A la lutte de pouvoir entre MM. Kiir et Machar se greffent de vieux antagonismes entre peuples Dinka et Nuer, dont sont respectivement issus les deux hommes.

Le 17 avril, quelque 300 jeunes hommes, armés et vêtus en civil ont pénétré de force dans la base de l'ONU pour s'attaquer aux civils, majoritairement Nuer, qui s'y étaient réfugiés, tuant une cinquantaine d'entre eux.

A Bentiu, des forces rebelles - essentiellement Nuer - qui venaient de s'emparer de la ville le 15 avril, ont séparé selon leur ethnie des civils réfugiés dans des édifices religieux et à l'hôpital et ont massacré des non-Nuer, dont plus de 200 dans une mosquée.

"Les chefs militaires et dirigeants responsables d'exactions des deux côtés ont été depuis trop longtemps épargnés", a estimé M. Bekele, "à moins qu'ils ne rendent des comptes pour leurs crimes, la violence ethnique continuera de submerger ce jeune pays, et les Casques-Bleus en seront réduits à ramasser les morceaux".

ayv/aub

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