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La Thaïlande appelée à enquêter sur la disparition d'un militant

La Thaïlande appelée à enquêter sur la disparition d'un militant

Des défenseurs des droits de l'Homme ont appelé lundi la Thaïlande à enquêter immédiatement sur la disparition d'un militant qui aidait des villageois accusant des responsables d'un parc national d'abus.

Por Cha Lee Rakcharoen, connu sous le nom de "Billy", n'a pas été revu depuis le 17 avril, après avoir été stoppé par les autorités locales à un poste de contrôle du parc national de Kaeng Krachan, dans la province de Petchaburi, dans le sud du pays.

Le militant devait rencontrer des villageois membres comme lui de la minorité ethnique karen, pour les aider à préparer une action en justice contre des autorités qu'ils accusent d'avoir détruit les maisons de vingt familles dans le parc en 2011, a indiqué Human Rights Watch dans un communiqué.

Selon l'organisation, la plainte concerne le patron du parc national, Chaiwat Limlikitaksor, et deux services gouvernementaux.

Chaiwat a confirmé à l'AFP que Billy avait été interpellé par ses hommes le 17 avril pour être en possession de miel récolté illégalement.

"Je l'ai réprimandé, mais je l'ai conduit à cinq kilomètres de là et l'ai laissé partir", a-t-il ajouté, notant qu'il avait entendu parler deux jours plus tard de sa disparition et que malgré les recherches sur un éventuel accident, "il n'y a pas de trace de lui".

Selon HRW, le militant avait avec lui des dossiers liés à la destruction des maisons. "L'apparente disparition de ce militant karen de premier plan réclame une réponse immédiate du gouvernement", a souligné dans un communiqué Brad Adams, son responsable pour l'Asie.

Un autre militant appartenant au réseau de Billy avait été tué en 2011 par des tireurs non identifiés après avoir dénoncé des abus contre des villageois karens dans le même parc, selon le communiqué.

De nombreux Karens ont fui au fil des années la guerre civile et les violations des droits de l'Homme dans l'est birman, trouvant refuge en Thaïlande.

Un groupe d'hommes politiques d'Asie du sud-est a également appelé à une enquête rapide.

"Quand l'Etat ne protège plus ceux qui se dressent contre la corruption et les abus, nous sommes tous en difficulté", a ainsi commenté l'ancien sénateur thaïlandais Kraisak Choonhavan, membre des Parlementaires de l'Asean pour les droits de l'Homme.

La Thaïlande est le deuxième pays le plus mortel en Asie pour les défenseurs de l'environnement et du droit foncier, avec 16 militants tués entre 2002 et 2013, selon un récent rapport de Global Witness.

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