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Grande foule pour la deuxième messe de Pâques de François place Saint-Pierre

Grande foule pour la deuxième messe de Pâques de François place Saint-Pierre

Le pape François a célébré dimanche sur une place Saint-Pierre noire de monde la messe de Pâques avant de délivrer son message "Urbi et Orbi", au cours duquel il devait faire référence à l'Ukraine qui célèbre la Pâque orthodoxe au milieu des tensions interreligieuses.

Une heure avant le début, des dizaines de milliers de gens de tous âges et de toutes origines confluaient déjà sur la via della Conciliazione vers la basilique par un temps radieux et frais.

Venus participer avec François à la messe de la Résurrection de Pâques, jour le plus saint pour les chrétiens de toutes confessions, ils donnaient un avant-goût des foules attendues dans une semaine pour les canonisations de Jean XXIII et de Jean Paul II.

Les forces de sécurité étaient aussi déployées le long de barrières métalliques où devait passer Jorge Bergiglio à la fin de la messe.

Sur le parvis de la basilique, devant d'immenses parterres de fleurs amenées tout exprès de Hollande, et devant les cardinaux tout de rouges vêtus, le pape a commencé à célébrer, de manière très solennelle.

Le pontife argentin prononcera la bénédiction Urbi et Orbi -à la ville de Rome et au monde- du balcon central de la basilique, celui-là même où il apparut le soir de son élection en mars 2013.

Alors qu'il est de tradition que le chef de l'Eglise catholique évoque les conflits qui déchirent la planète (Syrie, Afrique,...), Jorge Bergoglio devait aussi s'adresser aux Ukrainiens.

D'autant que cette année, la fête catholique de Pâques -calculée selon le calendrier grégorien- et celle de la Pâque orthodoxe -calculée selon le calendrier julien- tombent le même jour.

Or dimanche, ces célébrations étaient à l'image de l'Ukraine, pays partagé entre patriarcat orthodoxe de Kiev et celui de Moscou, ainsi qu'une Eglise greco-catholique fidèle au Vatican.

L'"ennemi" russe, qui a commis "une agression" en Ukraine, est condamné à l'échec, a fustigé samedi le patriarche orthodoxe de Kiev, Filaret, dans son message pascal. Les cloches de la cathédrale Saint-Michel ont joué l'hymne de l'Ukraine peu avant minuit.

A Donetsk et dans d'autres villes de l'Est, les prêtres orthodoxes sont avec les insurgés qui refusent de se plier à l'accord conclu jeudi à Genève.

A Moscou, où la principale fête de l'orthodoxie est aussi célébrée, le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, Kirill, a appelé samedi à prier pour que personne ne puisse "détruire la Sainte Russie" en lui enlevant l'Ukraine.

"Nous devons aujourd'hui prier pour le peuple russe qui vit en Ukraine, pour que le Seigneur fasse la paix sur la terre ukrainienne (...), qu'il mette fin aux desseins de ceux qui veulent détruire la Sainte Russie", a déclaré le patriarche, alors que la religion est un ressort important du sursaut identitaire en Russie.

A Jérusalem, des milliers de pèlerins ont participé à la traditionnelle cérémonie du "samedi des lumières" de la Pâque orthodoxe dans la basilique du Saint-Sépulcre.

Pendant le Vendredi Saint, au traditionnel Chemin de croix, François avait prié au Colisée, devant quelque 40.000 fidèles, pour les précaires victimes de la crise, les enfants et femmes abusés et maltraités, les victimes de l'alcool et de la drogue.

Il avait fait porter son aumône de Pâques à des sans-abri, réfugiés autour de la gare centrale Termini avec un billet de 50 euros pour chacun. Et samedi matin, le même don avait été offert à une trentaine de femmes hébergées au Vatican par les soeurs de mère Teresa de Calcutta.

Samedi soir, lors de la veillée pascale, il avait appelé les catholiques à porter la foi "jusqu'aux confins de la terre". "Ce n'est pas un retour en arrière, ce n'est pas une nostalgie", avait-il insisté.

Après les fêtes de Pâques, Rome continuera à accueillir les centaines de milliers de pèlerins et fidèles attendus dimanche 27 avril pour la canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II. Un événement exceptionnel puisque non seulement deux papes seront faits saints, mais, pour la première fois dans l'histoire de l'Eglise catholique, deux papes devraient y assister: François et son prédécesseur, Benoît XVI, retiré au Vatican depuis sa démission historique il y a un peu plus d'un an.

mle-jlv/jh

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