La justice sud-coréenne a émis vendredi des mandats d'arrêt contre le capitaine et deux membres de l'équipage du ferry qui a coulé en milieu de semaine au large de la Corée du Sud, avec des centaines de lycéens à bord, a annoncé un responsable des garde-côtes.
"L'équipe d'enquête commune de la police et des procureurs a émis des mandats pour arrêter trois membres de l'équipage, dont le capitaine", a dit à l'AFP ce responsable au siège des garde-côtes à Makpo. Se trouvaient à bord du ferry 475 personnes, dont 352 lycéens. Plus de deux jours après le drame, 268 personnes manquaient à l'appel et aucun rescapé n'a été retrouvé depuis mercredi.
L'officier des garde-côtes a indiqué ne pas connaître la teneur précise des accusations.
Le capitaine et la plupart des 28 membres de l'équipage ont réussi à quitter le navire avant qu'il ne sombre, et ont été vivement critiqués pour l'avoir abandonné alors que la majorité des passagers était restée prise au piège dans le ferry.
Le ministère de la mer a indiqué que le bateau a brusqueement changé de cap juste avant d'envoyer un signal de détresse mercredi matin.
Des experts estiment que cette manoeuvre aurait pu déplacer la lourde cargaison -- dont plus de 150 véhicules -- et déstabiliser le navire, l'amenant à giter fortement et à chavirer.
Mais d'autres pensent que le changement de route brutal a été provoqué par la collision du ferry avec un rocher ou un autre objet submergé.
Les procureurs ont déclaré vendredi que les premiers éléments de l'enquête ont montré que le capitaine Lee Joon-Seok avait laissé la barre à son troisième officier avant l'accident.
Lee a présenté ses excuses jeudi aux victimes et à leurs proches mais n'a fourni aucune explication sur les causes du naufrage.
"J'ai honte", a-t-il dit.
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