Le président sortant Abdelaziz Boutlefika a été officiellement réélu à la tête de l'État algérien avec 81,5 % des voix.
Son principal rival, Ali Benflis, a obtenu 12,18 % alors que la seule femme candidate dans cette course pour le palais présidentiel a recueilli 1,37 %. Le plus jeune candidat, Abdelaziz Bélaïd, est arrivé en 3e position avec 3,03 % des voix. Ali Fawzi Rebaïne a obtenu 0,99 % et Moussa Touati a recueilli 0,56 %.
« Le peuple a choisi en liberté dans un climat de transparence et de neutralité », a déclaré le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz.
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Boutlefika obtient ainsi un quatrième mandat.
Marqué par un faible taux de participation estimé à 51,7 %, le scrutin a été dénoncé et boycotté par les partis d'opposition, qui dénoncent les irrégularités observées aux urnes. Pour plusieurs quotidiens, le vote était dénué de crédibilité et d'enjeux réels.
L'homme de 77 ans n'a d'ailleurs pas fait campagne, laissant ses conseillers et partisans occuper le devant de la scène.
En dépit de sa faiblesse physique, Bouteflika jouit toujours du soutien d'une large partie de la population qui le considère comme l'un des artisans de la réconciliation après les violences islamistes qui ont fait près de 200 000 morts pendant les années 1990.