Le petit Abouzar Ahmad, miraculé de l'attaque talibane de l'hôtel Serena de Kaboul qui a décimé le reste de sa famille, a quitté l'hôpital afin de poursuivre sa convalescence entouré de proches.
La famille élargie d'Abouzar, orphelin depuis l'assaut taliban du 20 mars qui a fait 9 morts dont son père, le journaliste de l'AFP Sardar Ahmad, sa mère, son frère et sa soeur, a par ailleurs fait une demande de visa pour le Canada, où vivent plusieurs de ses oncles et cousins.
Le petit Abouzar, qui célébrera lundi prochain son troisième anniversaire, avait été opéré d'urgence pour une fracture de crâne à la suite de cet attentat. Après plusieurs jours entre la vie et la mort, il fut déclaré hors de danger.
"A la demande de sa famille, et avec l'approbation des médecins, Abouzar a quitté l'hôpital pour voir comment il récupère dans un environnement 100% familial", a indiqué un proche requérant l'anonymat. "Mais il devra se rendre régulièrement à l'hôpital pour y suivre des traitements", a précisé cette source.
La famille souhaite que le gamin, devenu malgré lui une figure connue à Kaboul, puisse récupérer à l'ombre de l'attention médiatique et des badauds qui s'invitent à l'hôpital italien Emergency pour le rencontrer.
Sa famille élargie a ainsi fait une demande d'immigration au Canada, où il pourrait suivre des traitements à plus long terme entouré de ses cousins et de ses oncles.
Quatre ressortissants étrangers, dont deux Canadiennes oeuvrant pour la fondation Agha Khan, avaient aussi péri dans l'attentat du Serena, perpétré peu avant le premier tour de la présidentielle afghane, qui doit permettre de désigner le successeur de Hamid Karzaï à la tête de l'Etat.
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