Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Irak: série d'attaques contre l'armée, sacrifice d'un policier

Irak: série d'attaques contre l'armée, sacrifice d'un policier

Un policier s'est sacrifié jeudi pour protéger des recrues de l'armée d'un kamikaze, alors qu'une série d'attaques visant principalement les militaires a fait 21 morts à travers le pays, ont annoncé des responsables.

A Beladruz, au nord-est de Bagdad, Raad Kadhim Hattab a enlacé un kamikaze qui visait un centre de recrutement de l'armée. L'explosion a tué une recrue et le policier, dont le geste a sauvé de nombreuses personnes, selon le ministère de l'Intérieur et un médecin.

En décembre, un autre policier, Ayyoub Khalaf, s'était sacrifié de la même manière pour sauver la vie de pèlerins chiites visés par un kamikaze.

A Mahallabiyah, à l'ouest de Mossoul (nord), des hommes ont tiré à l'arme automatique contre un site militaire, faisant 12 morts et 15 blessés parmi les soldats, selon la police et un employé de la morgue.

De plus, un colonel de police a été tué dans une attaque distincte au sud-est de la ville, selon les mêmes sources.

Près de la ville de Touz Khourmatou, au nord de Bagdad, des insurgés ont bloqué une route et commencé à fouiller des véhicules. Dans un minibus, ils ont tué trois soldats, ont indiqué le colonel de police Moustafa al-Bayati et un responsable local.

Enfin, à Bagdad, une voiture piégée a explosé dans le secteur de Karrada, tuant au moins trois personnes et en blessant au moins douze.

L'Irak connaît une recrudescence des violences, qui ont fait plus de 2.650 morts depuis le début de l'année, sans que les forces de sécurité ne puissent juguler l'effusion de sang.

Depuis le début du mois d'avril, ces violences ont tué plus de 410 personnes, selon un bilan de l'AFP compilé à partir de chiffres fournis par des sources médicales et les services de sécurité.

Les violences, alimentées par le conflit en Syrie voisine et par le sentiment de discrimination de la minorité sunnite en Irak, représentent un défi majeur pour les forces de sécurité qui préparent le scrutin du 30 avril, premières élections législatives depuis le retrait américain fin 2011.

Les forces de sécurité sont fréquemment prises pour cible par les insurgés qui visent également des lieux très protégés, comme les bâtiments gouvernementaux, commissariats, prisons et installations militaires.

Illustration de cette situation, les autorités ont annoncé mardi la fermeture, en raison de failles de sécurité, de la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad, tristement célèbre pour les tortures qu'y infligèrent les hommes de Saddam Hussein et les abus qu'y commirent des soldats américains.

En juillet 2013, des centaines de détenus s'étaient échappés de la prison d'Abou Ghraib à la faveur d'un assaut revendiqué par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant, dans lequel plus de 50 personnes --prisonniers et membres des forces de sécurité-- étaient morts.

str/wd/feb/fcc

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.