Sept personnes ont été tuées mardi dans l'effondrement d'une mine d'or dans la région de Siguiri (nord-est de la Guinée), a appris l'AFP mercredi depuis Conakry auprès de la gendarmerie.
L'accident, survenu "mardi à l'aube" dans la localité de Kintinian, "a aussi fait au moins huit blessés, dont deux cas sont jugés préoccupants" transférés à Kankan, chef-lieu de région, a affirmé un responsable de la gendarmerie joint à Siguiri.
Selon lui, les sept morts sont cinq femmes et "deux filles mineures".
La mine où s'est produit l'effondrement "a été fermée à plusieurs reprises aux exploitants clandestins", mais elle demeurait "très fréquentée" par eux, a expliqué le gendarme.
"Les exploitants clandestins d'or n'hésitent pas à rentrer en profondeur dans des galeries qu'eux seuls connaissent" et lors de leurs opérations, ils n'observent "aucune mesure de sécurité permettant au moins de sauver des vies humaines en cas de d'éboulement de terrain", ce qui se produit couramment dans la zone, a-t-il dit.
Officiellement, l'exploitation artisanale de l'or est interdite dans la région depuis 2012. La gendarmerie de Siguiri a ouvert une enquête pour "connaître les causes exactes de cet effondrement et (en) situer les responsables".
Un habitant de Siguiri, Mamadou Diawara, a confirmé à l'AFP l'accident. "Nous sommes tous des exploitants clandestins d'or" dans la zone, "et ce n'est parce qu'il y a eu ce drame que nous allons abandonner notre mine", a-t-il déclaré.
Selon lui, en cinq ans, la région a enregistrés sept accidents similaires, qui ont fait plus de 40 morts.
En mars, huit mineurs avaient été tués dans l'éboulement d'un terrain dans une mine d'or près de Mandiana, dans l'est de la Guinée. En novembre 2013, un accident similaire s'était produit dans une mine d'or près de Siguiri, faisant une vingtaine de morts.
Le sous-sol de la Guinée abrite d'immenses ressources dont d'importants gisements d'or, de bauxite et des diamants. Mais la majorité de ses habitants n'en profite guère et vit dans la pauvreté.
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