Au sixième jour du procès pour fraude de Lise Thibault, la poursuite tente de démontrer que la fondation privée de l'ex-lieutenante gouverneure a pris beaucoup de place dans l'administration de son cabinet.
Gaétan Houde, un ancien employé qui a travaillé comme adjoint administratif au cabinet en 2004, a expliqué devant le tribunal qu'il avait été engagé pour organiser le tournoi de golf de la Fondation Lise Thibault. C'est lui qui devait recruter des joueurs. L'activité servait à financer la fondation qui fait la promotion du sport pour les personnes à mobilité réduite.
M. Houde a mentionné que c'est le gouvernement qui payait son salaire et ses dépenses. Le fonctionnaire estime qu'il consacrait 90 % de son temps à la fondation personnelle de Lise Thibault.
Une autre employée du bureau de l'ex-lieutenante-gouverneure de 75 ans, Catherine Gagné, a expliqué au juge qu'elle consacrait aussi une bonne partie de son temps à organiser une activité-bénéfice pour la fondation. Elle a aussi noté avoir préparé une liste d'invités pour la fête de la fille de Lise Thibault.
Une autre ex-employée du cabinet a raconté que la fondation occupait 60 % de sa tâche.
Procès suspendu
Le procès de l'ex-lieutenante-gouverneure Lise Thibault a été suspendu pendant une quinzaine de minutes ce matin après que le juge Carol Saint-Cyr eut reçu une lettre mystérieuse.
Le magistrat a demandé aux avocats d'en prendre connaissance avant de revenir en cour.
Même si le juge Saint-Cyr a affirmé que la lettre « n'était pas de nature à l'influencer », il souhaitait l'opinion des procureurs sur son contenu. La lettre manuscrite de deux pages traitait du procès en termes confus.
Une ordonnance de non-publication a été demandée sur le contenu de la missive portant la mention « personnel et confidentiel » qui a été adressée au juge.
Les avocats ont pris connaissance de la lettre en question, et le procès a pu reprendre avec l'audition d'un dixième témoin.