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Des missiles américains aux mains des rebelles déstabiliseraient la Syrie (Moscou)

Des missiles américains aux mains des rebelles déstabiliseraient la Syrie (Moscou)

Des missiles antichars américains aux mains des rebelles syriens déstabiliseraient "sérieusement" la situation en Syrie, a mis en garde mercredi la diplomatie russe, réagissant à des informations de presse indiquant que les insurgés ont reçu pour la première fois de telles armes.

"Si l'administration américaine a autorisé le transfert de ces systèmes antichars aux groupes de l'opposition syrienne, alors cela va à l'encontre de ses déclarations selon lesquelles elle soutient un règlement politique et une désescalade du conflit en Syrie", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Moscou juge "particulièrement préoccupant que ces systèmes antichars tombent aux mains de groupes terroristes", a ajouté le ministère.

Cela "déstabiliserait sérieusement la situation en Syrie et ne contribuerait pas à un règlement politique et diplomatique du conflit", a-t-il poursuivi.

La diplomatie russe a directement mis en cause les Etats-Unis dans son communiqué, estimant que "dans tous les cas, une livraison importante" ne pourrait se faire sans leur "autorisation".

Le ministère russe réagissait à des informations de presse, relayées notamment par l'AFP, selon lesquelles les rebelles syriens ont reçu pour la première fois au moins 20 missiles antichars TOW de fabrication américaine d'une "source occidentale".

La Russie est un allié important du gouvernement syrien dans sa guerre contre les rebelles. Les Etats-Unis et l'Occident soutiennent la rébellion qui cherche à renverser le régime de Bachar al-Assad.

Clamant qu'ils sont moins armés que leurs adversaires du régime, les insurgés demandent régulièrement aux Occidentaux de leur fournir des armes pour affronter les hommes d'Assad.

Les Occidentaux se sont cependant montrés réticents à livrer des armes sophistiquées aux rebelles, par crainte qu'elles ne tombent aux mains des jihadistes.

La guerre, commencée comme une révolte pacifique qui s'est militarisée sous la violente répression du régime, a fait depuis trois ans plus de 150.000 morts, et plus de la moitié de la population est déplacée.

all/lap/gg

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