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« Je suis affamé » - Eller

« Je suis affamé » - Eller

Mai 2013. Lars Eller est possiblement le meilleur attaquant de son équipe depuis un mois. Les attentes sont élevées à l'endroit du Danois.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Une mise en échec d'Eric Gryba plus tard, les séries d'Eller étaient déjà terminées. Dès la deuxième période du premier match, il gisait sur la patinoire, sonné, ensanglanté. C'est sur une civière qu'il quittait le Centre Bell.

Deux ans plus tôt, en tant que recrue, Eller disputait les sept matchs de la série Canadien-Bruins, mais à hauteur de 13 minutes par match, des chiffres gonflés par la tenue de quatre périodes de prolongation.

Bref, pour la première fois de sa carrière dans la LNH, Eller aura la chance de jouer un rôle d'important en séries, dans la mesure où il reste en santé, évidemment.

« J'ai l'impression d'avoir seulement participé à une série, celle contre les Bruins, dans ma carrière. L'an passé, j'ai seulement joué une période. Je suis affamé. J'ai l'impression que ça fait longtemps », a mentionné Eller après l'entraînement de lundi à Brossard.

Nouveau départ

Eller a une autre raison d'être affamé. Le Danois doit en effet faire oublier une atroce deuxième moitié de saison, au cours de laquelle il a présenté des statistiques anémiques : 2 buts, 4 passes en 35 matchs, et un différentiel de -15.

« C'est un nouveau départ, a estimé Eller. Le passé importe peu. On aura besoin que chacun contribue à la cause pour connaître du succès. »

Michel Therrien souhaite visiblement bâtir sur des signes encourageants qu'il a observés en fin de saison pour redonner confiance à son centre de 24 ans. En effet, avant d'être terrassé par un virus qui lui a fait rater les trois dernières rencontres de la saison, Eller avait amassé trois points en deux matchs, avec les vétérans Rene Bourque et Brian Gionta comme ailiers.

« J'aimais beaucoup ce qu'il apportait avec Bourque et Gionta, a mentionné Therrien. On a besoin de profondeur pour marquer. Et avant qu'Eller soit malade, ce trio-là contribuait à l'attaque. »

Rôle défensif

Tomas Plekanec est généralement vu comme le meilleur centre défensif du Canadien. Dans les matchs à l'étranger, il arrive parfois que les entraîneurs adverses tentent d'éviter à leur premier trio d'affronter celui de Plekanec.

Dans un tel contexte, Eller pourrait donc croiser sur son chemin un certain Steven Stamkos, possiblement le meilleur marqueur naturel de la LNH.

« J'adore ces défis, répond Eller, au sujet de possibles duels contre Stamkos. C'est un défi que j'accepte, je n'ai pas vraiment peur. On respecte Stamkos et le Lightning, ils ont connu toute une saison. Mais on doit se concentrer sur ce que nous faisons, pas sur ce qu'ils font. »

Qu'il sorte de sa léthargie offensive ou non, une solide prestation défensive - il est aussi fréquemment employé en désavantage numérique - lui donnera quelques arguments de plus quand son agent s'assoira avec Marc Bergevin pour discuter contrat à la fin de la saison.

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