Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le Kurdistan irakien creuse une tranchée pour sécuriser sa frontière avec la Syrie

Le Kurdistan irakien creuse une tranchée pour sécuriser sa frontière avec la Syrie

La région autonome du Kurdistan irakien a entrepris de creuser une tranchée le long de sa frontière avec la Syrie pour se prémunir de l'infiltration d'insurgés et de contrebandiers, ont annoncé mardi des responsables.

"La tranchée doit permettre d'empêcher l'infiltration de membres de groupes terroristes et stopper les contrebandiers", a expliqué à l'AFP Halkurd Moullah Ali, porte-parole du ministère des peshmergas, les forces de sécurités du Kurdistan irakien.

Les contrebandiers "ont commencé à opérer dans ces zones parce que les autorités syriennes en ont perdu le contrôle et elles sont devenues dangereuses", a-t-il ajouté.

La tranchée, d'une profondeur de deux mètres et d'une largeur de trois mètres, doit s'étendre sur 17 km, le long de l'étroite portion de frontière entre la Syrie et le Kurdistan irakien, selon M. Ali, qui n'a pas précisé quand l'ouvrage serait terminé.

Ce dispositif est une "partie de la stratégie du gouvernement (fédéral)" de Bagdad, pour protéger les 600 km de frontière avec son voisin syrien, en proie à une guerre civile depuis plus de 3 ans, a-t-il assuré.

"Nous avons arrêté des terroristes et des contrebandiers qui tentaient de s'infiltrer au Kurdistan", a assuré le général de brigade peshmergas Hashem Yeti, ajoutant avoir reçu "des demandes de la part des habitants des zones frontalières réclamant qu'on empêche ces infiltrations qui constituent pour eux une menace".

Le Parti de l'Union démocratique (PYD), un puissant parti politique kurde syrien, a condamné le projet de tranchée, y voyant une tentative de bloquer les Kurdes syriens, et a fermé samedi son poste-frontière en signe de protestation.

Des centaines de personnes attendent depuis pour traverser la frontière.

Les Kurdes syriens ont tenté au début de la guerre civile de ne pas s'impliquer dans le conflit entre le régime de Bachar el-Assad et la rébellion, jusqu'à ce qu'ils soient attaqués par les jihadistes qui se disputent le même territoire à la lisère de l'Irak.

str-sf/wd/faa/cbo

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.