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La tolérance de Roy

La tolérance de Roy

La personnalité flamboyante de Patrick Roy est ressortie dès son premier match à la barre de l'Avalanche du Colorado.

Une altercation avait alors éclaté entre Roy et l'entraîneur-chef des Ducks d'Anaheim Bruce Boudreau. L'ancien gardien avait frappé sans relâche la baie vitrée séparant les deux bancs jusqu'à ce qu'elle cède.

Cette explosion de rage a donné le ton à la saison : l'Avalanche n'allait plus se laisser intimider. Pas tant que le membre du Temple de la renommée du hockey sera derrière le banc de l'Avalanche.

Roy a mené l'Avalanche aux séries en égalant le record d'équipe avec un total de 52 victoires en saison. L'Avalanche affrontera le Wild du Minnesota au premier tour à compter de jeudi.

« Patrick incarne l'âme d'un gagnant. Il n'accepte rien d'autre que la victoire, a commenté le gardien auxiliaire Jean-Sébastien Giguère. C'est ce qu'il a fait lorsqu'il était joueur, et c'est ce qu'il fait aujourd'hui comme entraîneur.

« Il agit de cette façon lorsqu'il joue au golf ou aux cartes. En fait, il fait tout avec l'objectif de gagner, a-t-il ajouté. Et ça a véritablement déteint sur notre équipe. Il a complètement changé notre mentalité dans ce vestiaire, et c'est facilement observable chaque fois qu'on saute sur la patinoire. Nous jouons pour gagner, donc c'est agréable de voir ça. »

Et pour ce qui est de son comportement plutôt impulsif, les joueurs jurent qu'ils le voient rarement à l'intérieur du vestiaire, jamais après une mauvaise période de jeu ou une défaite crève-coeur.

Pas peur des erreurs

« C'est leur équipe », a dit Roy dès son embauche. Et il s'est joint à l'équipe pour l'appuyer, et non la gronder. Il est leur associé, et non leur maître qui dirige d'une poigne de fer.

Sa tolérance a ainsi permis aux jeunes joueurs de l'Avalanche de poursuivre leur apprentissage, sans craindre de commettre des erreurs.

« Ils ont besoin de quelqu'un à qui ils peuvent se fier et discuter, a expliqué Roy, qui est devenu le cinquième entraîneur-chef de l'histoire de la LNH à obtenir 50 victoires ou plus à sa saison recrue. C'est leur système. »

Auparavant, Roy avait agi à titre d'entraîneur-chef et directeur général des Remparts de Québec, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Par conséquent, il se fie à ses adjoints, ainsi qu'à son ex-coéquipier, devenu vice-président aux opérations hockey, Joe Sakic.

Roy prône une approche assez inhabituelle dans sa gestion de l'équipe. Il peut retirer son gardien au moment où il reste deux, trois ou même parfois quatre minutes à la rencontre si l'Avalanche a besoin d'un but. Aussi, il demande parfois à ses joueurs de se réunir au centre de la patinoire à la fin d'un entraînement pour crier en choeur : « équipe ».

« Si nous voulons être différents de ce que nous étions ces dernières années, alors nous devons faire les choses différemment, a convenu le capitaine de l'Avalanche Gabriel Landeskog. C'est merveilleux de pouvoir comprendre son point de vue. Vous voyez l'équipe que nous formons. Vous voyez l'équipe que nous sommes devenus. »

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