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Un Israélien tué et deux autres blessés dans une attaque en Cisjordanie

Un Israélien tué et deux autres blessés dans une attaque en Cisjordanie

Un policier israélien a été tué et deux membres de sa famille blessés lundi par des tirs lors d'une attaque sur une route près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a indiqué l'armée.

Il s'agit du premier Israélien tué en Cisjordanie depuis le début de l'année.

L'attaque est survenue peu avant le dîner traditionnel de la Pâque juive.

"Une voiture de civils israéliens a été la cible de tirs sur la route numéro 35, près de Hébron. A la suite de cette attaque, un civil israélien a été tué et deux autres blessés", a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'armée.

L'homme décédé est un officier de police de 40 ans, habitant de Modi'in (centre d'Israël), a indiqué à l'AFP une source sécuritaire israélienne sous couvert d'anonymat.

Sa femme, âgée de 41 ans (BIEN 41 ans), a été grièvement blessée, et leur enfant de neuf ans, légèrement touché, selon l'armée. Ils ont été transportés dans un hôpital de Jérusalem.

Trois autres enfants se trouvaient à bord du véhicule, a précisé la radio militaire israélienne.

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et son allié radical du Jihad Islamique se sont félicités de cette attaque, qu'ils ont liée aux heurts survenus notamment dimanche entre policiers et Palestiniens --dont des membres du Hamas-- sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Cinq Palestiniens avaient été arrêtés.

"Nous saluons l'opération héroïque menée à Hébron, le résultat de l'oppression de l'occupant (israélien) et des crimes commis contre notre peuple et nos lieux saints, y compris la mosquée al-Aqsa", a déclaré le Hamas dans un communiqué.

L'attaque a eu lieu près de la colonie d'Adora, au nord-ouest d'Hébron. Une famille israélienne, qui précédait la voiture attaquée, a affirmé avoir "vu un homme casqué qui tirait avec une Kalachnikov sur le bord de la route", a rapporté la radio militaire.

Des dizaines de véhicules de l'armée ont été déployés dans les villages palestiniens de Tarkoumia et Idhna, à proximité du lieu de l'attaque, et des soldats ratissaient la région, a constaté un photographe de l'AFP.

Un barrage de sécurité a été dressé à l'entrée d'Hébron, la plus grande ville palestinienne de Cisjordanie.

Hébron et ses environs, où vivent 200.000 Palestiniens et quelque 700 colons juifs, sont fréquemment le théâtre d'incidents violents entre Palestiniens, d'une part, et colons ou soldats israéliens d'autre part.

Le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a approuvé dimanche le retour de colons juifs dans une maison très disputée à Hébron.

Neuf Palestiniens ont été tués depuis le 1er janvier par les forces israéliennes en Cisjordanie.

L'an passé, cinq Israéliens avaient trouvé la mort en Cisjordanie, où vivent quelque 350.000 colons juifs dans des implantations considérées comme illégales par la communauté internationale.

L'attaque s'est produite peu avant le début lundi soir de la fête de Pessah, la Pâque juive. A l'occasion de ces festivités, l'armée a instauré jusqu'à mardi un bouclage des Territoires palestiniens, n'autorisant les Palestiniens à y rentrer et à n'en sortir qu'en cas d'urgence médicale.

Une députée du parti nationaliste religieux Foyer Juif, Orit Struk, a estimé que l'attaque était la conséquence de la libération par Israël de prisonniers palestiniens, dans le cadre de la reprise des pourparlers de paix.

"Nous n'avions pas eu d'attaque aussi grave depuis longtemps et il n'y a aucun doute, c'est le résultat qu'il fallait attendre de la libération de terroristes", a déclaré Mme Struck.

Le processus de paix, relancé en juillet sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, traverse une profonde crise.

Les deux parties ont multiplié les gestes d'hostilité depuis qu'Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant désormais une prolongation des négociations au-delà de la date butoir du 29 avril.

Une réunion, "tendue et difficile" dimanche, n'a permis aucun déblocage, les différends entre les parties étant toujours "énormes", a expliqué une source palestinienne.

Une prochaine réunion, sous la houlette de l'émissaire américain Martin Indyk, est prévue mercredi soir.

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