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Berlin voit "de nombreux signes" d'un soutien de Moscou aux groupes armés en Ukraine

Berlin voit "de nombreux signes" d'un soutien de Moscou aux groupes armés en Ukraine

Le gouvernement allemand a estimé lundi qu'il y avait "de nombreux signes" d'un soutien de Moscou aux groupes armés opérant en Ukraine.

"Il y a de nombreux signes que dans l'est de l'Ukraine des groupes armés actifs reçoivent le soutien de la Russie", a assuré la porte-parole adjointe du gouvernement, Christiane Wirtz, alors que les insurgés armés pro-russes tenaient toujours tête au gouvernement pro-européen lundi dans l'est de l'Ukraine, plus que jamais menacée d'éclatement.

"Quand on voit le comportement, les uniformes et les armes portées par quelques-uns de ces groupes, il ne peut pas vraiment s'agir de groupes de défense de citoyens qui se sont autocréés", a ajouté la porte-parole, au cours d'une conférence de presse régulière.

A l'occasion d'une cérémonie commémorant la Première Guerre mondiale organisée par son Parti social-démocrate (SPD), le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, a mis en garde contre la résurgence des nationalismes au sein de l'Europe et "parmi ses voisins".

En présence du Premier ministre français, Manuel Valls, qui faisait son premier déplacement à l'étranger depuis son arrivée à la tête du gouvernement, M. Gabriel a estimé que l'accalmie née de la fin des troubles entre opposition et pouvoir en Ukraine avait laissé place à la "confrontation militaire en cours" et montré que "la Russie était apparemment prête à laisser ses chars franchir les frontières européennes".

"Subitement, nous qui nous trouvions en position d'observateurs sommes entraînés dans un conflit rampant et potentiellement incendiaire qui exige également de l'Europe qu'elle paie un prix, sous la forme de sanctions à l'encontre de la Russie", a souligné M. Gabriel.

De son côté, Manuel Valls a appelé au "dialogue" et au "respect des règles internationales" dans le dossier ukrainien. "Nous sommes en train de vivre en Ukraine une des situations les plus tendues, les plus difficiles depuis la chute du Mur de Berlin, a-t-il estimé.

"Le gouvernement allemand est inquiet de la nouvelle aggravation de la situation dans l'est de l'Ukraine", avait auparavant insisté la porte-parole adjointe du gouvernement.

"Nous estimons donc que la Russie a une responsabilité particulière pour éviter une nouvelle escalade et pour contribuer à une stabilisation de la situation en Ukraine", avait-elle ajouté.

"Un retrait des troupes déployées à la frontière ukrainienne, une baisse des prix du gaz et un langage pondéré en font également partie", avait-elle encore souligné.

La porte-parole a également indiqué que la chancelière Angela Merkel, actuellement en vacances en Italie, avait eu un entretien téléphonique lundi matin avec le Premier ministre britannique David Cameron.

A Luxembourg, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a souhaité lundi que l'Union européenne renforce ses sanctions contre la Russie et veut tenter de convaincre ses homologues européens réunis à Luxembourg.

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