Londres a justifié samedi l'organisation d'exercices militaires "de routine" aux Malouines et rejeté la condamnation émise la veille par l'Argentine qui avait dénoncé un "nouvel acte d'agression".
"La déclaration de l'Argentine selon laquelle le Royaume-Uni cherche à menacer militairement l'Argentine elle-même ou la région est entièrement dénuée de fondement, de même que l'idée selon laquelle nous déployons des armes nucléaires dans la région", a déclaré un porte-parole du Foreign Office.
Buenos Aires, qui revendique la souveraineté de cet archipel de l'Atlantique Sud, a condamné vendredi les manoeuvres militaires britanniques programmées du 14 au 27 avril et annoncé convoquer l'ambassadeur du Royaume-Uni à Buenos Aires en signe de protestation.
"Ce sont des exercices de routine aux Malouines qui se produisent environ deux fois par an depuis de nombreuses années", a répondu le ministère britannique des Affaires étrangères.
"Les affirmations de l'Argentine selon lesquelles nous sommes en train de militariser l'Atlantique Sud sont entièrement fausses", a ajouté le porte-parole. "Les effectifs des forces britanniques ont baissé, jusqu'au chiffre minimal nécessaire pour défendre les îles", a-t-il dit.
La présidente argentine Cristina Kirchner avait affirmé le 3 avril que Londres disposait d'une base nucléaire dans l'archipel, à l'occasion du 32e anniversaire de la guerre des Malouines, un conflit perdu contre le Royaume-Uni pour la possession de ce petit archipel austral sous contrôle britannique depuis 1833.
La question des Malouines a suscité depuis deux ans un regain de tension entre Londres et Buenos Aires.
alm/ml