Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a déclaré vendredi tabler sur un retour à une production d'or noir d'un million de barils par jour en Libye d'ici à la mi-juin, après la levée de l'état de force majeure dans le port d'Al-Hariga (est).
"Je pense que le premier million de barils sera atteint dans les deux mois, mais ce sera plus difficile après un million", a déclaré Abdallah El-Badri à des journalistes a cours du 15e Sommet international du pétrole à Paris.
"Le principal défi maintenant est la sécurité", a-t-il ajouté. "La sécurité doit être assurée, et alors la production remontera à 1,2 ou 1,3" million de barils.
La Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) avait annoncé jeudi la levée de l'état de force majeure dans le port d'Al-Hariga, dans l'est du pays, ouvrant la voie à la reprise des opérations dans ce port bloqué depuis neuf mois par des rebelles autonomistes.
La veille, l'armée avait annoncé avoir aussi pris le contrôle du port de Zwitina, conformément à un accord conclu dimanche avec les autonomistes.
Les deux parties se sont par ailleurs accordé un délai de deux à quatre semaines pour trouver un accord final permettant la levée du blocage des ports de Ras Lanouf et d'al-Sedra.
Les ports de l'Est libyen sont bloqués depuis juillet par des autonomistes membres des gardes des installations pétrolières, empêchant toute exportation de brut et provoquant une chute de la production à 250.000 barils par jour (b/j), voire moins, contre près de 1,5 mbj en temps normal.
Retrouver ce niveau de production normal "prendra un peu de temps", a estimé M. El-Badri, en raison notamment des nécessaires interventions de maintenance.
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