Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cambodge: 13 condamnations pour tentative de renverser le gouvernement

Cambodge: 13 condamnations pour tentative de renverser le gouvernement

Treize personnes ont été condamnées vendredi au Cambodge à des peines allant jusqu'à neuf ans de prison pour tentative de renversement du gouvernement, lors d'un procès dénoncé comme "fabriqué".

Les accusés ont été reconnus coupables de "trahison" et de tentative de coup contre le gouvernement du Premier ministre Hun Sen, via leur Front de Libération National Khmer (Khmer National Liberation Front, KNLF), une organisation inconnue jusqu'ici.

Seuls sept des 13 accusés étaient présents au tribunal de Phnom Penh, parmi lesquels des moines bouddhistes interpellés en Thaïlande en 2013.

Les six autres ont été condamnés en leur absence, notamment Sam Serey, président du KNLF, qui vit au Danemark.

"Le principal but du KNLF est de créer une force armée pour s'opposer au gouvernement", a tranché le juge Seng Neang, évoquant la préparation d'attentats à la bombe par le groupe.

Human Rights Watch a rappelé vendredi que le Premier ministre cambodgien avait annoncé qu'un "complot visant à un renversement violent de son gouvernement avait été déjoué", peu avant les législatives controversées de juillet 2013.

Le but était alors de discréditer l'opposition en la faisant apparaître comme "extrémiste", souligne HRW, estimant que "les preuves présentées à l'audience montrent que ce complot était "fabriqué".

L'opposition, qui conteste les législatives de juillet 2013 comme frauduleuses, a assuré n'avoir rien à voir avec les hommes condamnés vendredi.

Hun Sen, au pouvoir depuis 1985 et qui a promis de s'y maintenir pendant au moins encore dix ans, fait face à une fronde grandissante, de l'opposition mais aussi des ouvriers du secteur textile - crucial pour l'économie du pays -, qui réclament de meilleurs salaires.

Le chef de l'opposition cambodgienne Sam Rainsy a néanmoins annoncé jeudi être proche d'un accord avec le Premier ministre Hun Sen pour mettre un terme à son boycott du Parlement.

syu/dth/pt

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.