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Pistorius, est passé "de héros à diable", selon la mère de la victime (presse)

Pistorius, est passé "de héros à diable", selon la mère de la victime (presse)

La mère de Reeva Steenkamp, tuée le 14 février 2013 par le champion handisport sud-africain Oscar Pistorius, a affirmé dans une interview publiée jeudi que le meurtrier de sa fille, qu'elle "observait constamment" depuis le début du procès, était "passé de héros à diable".

"J'observe constamment Oscar pour voir comment il se comporte. Je suis obsédée par son observation, c'est juste instinctif, je ne peux pas l'expliquer", a-t-elle déclaré au quotidien britannique Daily Mirror.

"Je n'arrête pas de penser +laissez-moi voir comment il vit ça+. Il a eu des réactions très dramatiques, les vomissements et les pleurs", a-t-elle ajouté, confiant ne "pas savoir s'il joue la comédie".

Les excuses d'Oscar Pistorius, 27 ans, l'ont "laissée de marbre", a-t-elle ajouté. "Je savais qu'elles allaient venir. Mes avocats m'avaient préparé à ça", a-t-elle déclaré.

June Steenkamp, 67 ans, estime sa présence au tribunal indispensable malgré les souffrances et les photos des blessures de sa fille, l'une l'ayant "anéantie".

"Il doit me voir là, au tribunal, il doit sentir mon regard le transpercer, je pense que ça fait une grosse différence", a-t-elle dit au journal, ajoutant "représenter son enfant".

Sur son attitude impassible pendant les audiences, elle explique "tout garder à l'intérieur" et "quand je rentre à l'hôtel, tout sort et je m'effondre".

"Nous voulons juste connaître la vérité", a-t-elle répété, faisant part de son sentiment d'impuissance face à l'agonie qu'a vécu sa fille.

"Ca me hante...nous n'avons pas pu l'aider, nous n'avons rien pu faire".

"Je me moque de ce qui arrivera à Oscar, ça m'est même égal s'il ressort libre. Tout ce que je sais c'est qu'il doit faire face à ce qu'il a fait et -s'il y a lieu- payer pour ça".

"Quelle différence cela va-t-il faire pour moi s'il passe 25 ans en prison ou s'il ressort libre?", a-t-elle également fait valoir. "Je ne suis pas quelqu'un qui veut le punir. Je veux qu'on me rende ma fille mais ça n'arrivera jamais".

"Il a été gâté par les gens, c'est pourquoi il se pavane et semble supérieur. Il est passé de héros à diable", a-t-elle conclu.

Jeudi, le contre-interrogatoire du champion a repris à Pretoria avec un passage au crible des relations du jeune couple avant le drame.

mc/jk/aub

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