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Explosion mortelle chez BEM : la CSST note plusieurs risques dans l'entreprise

Explosion mortelle chez BEM : la CSST note plusieurs risques dans l'entreprise

La CSST estime qu'il y avait des négligences dans l'entrepôt de feux d'artifice de BEM qui avait explosé en juin 2013, coûtant la vie à deux personnes. BEM indique que la CSST n'émet que des « hypothèses », indiquant que toutes les normes de sécurité ont été respectées.

Plusieurs négligences sont identifiées par la CSST. Dans l'entrepôt, il y avait des boitiers électriques et un système de chauffage or la CSST estime que ces équipements ne sont pas appropriés pour ce type d installation.

De nombreux feux d'artifice avaient été préamorcés avec les allumettes déjà insérées, ce qui doit normalement se faire sur les lieux du feu d'artifice, dit la CSST.

L'explosion a eu lieu à la vieille de la Saint-Jean Baptiste, les boites étaient pleines et il y avait potentiellement 600 tonnes de matières explosives entreposées dans les installations de BEM Souvenirs et Feux d'artifice.

Les indices physiques ont disparu lors de l'explosion, la CSST avance des hypothèses

L'explosion a fait disparaître tous les indices physiques qui auraient permis d'en comprendre les causes exactes. Les deux principaux témoins, Nicole Brisson et Françoise Lacroix qui étaient commis d'entrepôt, ont péri dans l'explosion.

La CSST a été en mesure d'avancer des hypothèses. Ainsi, de la poudre ou une mèche a pu s'allumer grâce à une étincelle venue d'un appareil électrique. Il se peut aussi qu'un engin pyrotechnique soit tombé et qu'il se soit allumé au contact du béton.

Un engin pyrotechnique aurait pu s'allumer sous la pression de la chaussure d'un employé puisque ceux-ci avaient l'habitude de grimper sans échelle dans les casiers de bois dans lesquelles étaient rangés les feux d'artifice.

BEM rejette les conclusions de la CSST

La compagnie BEM rejette en partie les conclusions de la CSST, estimant qu'elle s'est toujours pliée de manière pro active aux normes en vigueur.

Elle estime que les conclusions de l'enquête ne sont que des « hypothèses ». « Nous ne saurons jamais exactement ce qui a déclenché l'accident du 20 juin », lit-on dans un communiqué de presse de la compagnie, émis jeudi.

Selon les artificiers de BEM, les appareils électriques présents dans le bâtiment n'étaient pas en marche lors de l'explosion. Les travailleurs n'utilisaient pas d'outils ferreux dans le bâtiment. BEM assure aussi qu'il n'y avait aucune pièce préamorcée dans le bâtiment. Les contestations de BEM vont être présentées à un comité de révision.

Avec les informations de Thomas Gerbet

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