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GB: un homme relaxé du meurtre d'un policier il y a 29 ans

GB: un homme relaxé du meurtre d'un policier il y a 29 ans

Un ancien membre d'un gang, Nicolas Jacobs, accusé d'avoir poignardé à mort un policier britannique il y a 29 ans lors d'émeutes à Londres, a été relaxé par la justice britannique mercredi faute de preuves.

Presque trente ans après les faits, la famille du policier Keith Blakelock attend toujours qu'on trouve le principal responsable du lynchage particulièrement brutal commis à Tottenham, un quartier du nord de la capitale où des graves émeutes avaient éclaté le 6 octobre 1985.

Ce jour-là, Keith Blakelock essayait de protéger des pompiers qui tentaient d'éteindre un incendie provoqué par les émeutiers, lorsqu'il a été attaqué par plusieurs personnes armées, au cri de "tuez le porc", et lardé de 43 coups de couteau et de machette.

Trois hommes avaient été reconnus coupables du meurtre deux ans plus tard. Mais leurs condamnations avaient été annulées en 1991 quand des tests médico-légaux ont révélé que les déclarations de témoins-clé avaient été fabriquées.

La police avait rouvert l'enquête en 2003 et a arrêté 14 hommes en 2010. Parmi eux Nicolas Jacobs, le seul à finalement être inculpé, en juillet 2013, près de 28 ans après les faits.

En 1986, Nicholas Jacobs était âgé de 16 ans et vivait encore chez sa mère. Membre d'un gang local, il était connu pour des faits de délinquance. Arrêté cinq jours après le lynchage du policier Blakelock, il avait été condamné à huit ans de prison pour sa participation aux émeutes. Mais il n'y avait alors pas d'éléments suffisants pour l'inculper de meurtre.

Ce fut chose faite en 2013 sur la foi de nouveaux témoignages, dont certains émanant d'émeutiers ayant participé à l'attaque. Mais sans convaincre le jury du tribunal de l'Old Bailey de la culpabilité de l'accusé, âgé aujourd'hui de 45 ans.

Nicholas Jacobs a toujours clamé son innocence. Il a accueilli le verdict en se tenant la tête dans les mains avant de s'effondrer en sanglots, alors que la famille de la victime - l'épouse et les trois fils du policier - quittaient rapidement la salle d'audience.

"On ne relâchera pas nos efforts pour traîner les meurtriers de Keith devant la justice. Certains savent exactement qui a pris part à l'attaque et d'autres y étaient. Il n'est pas trop tard pour témoigner. Près de trente ans après, la vie des gens a beaucoup évolué, des alliances ont été brisées ou n'ont plus cours. Aidez-nous maintenant", a réagi Mark Rowley, officier de police à Scotland Yard.

jk/sds/mr

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