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Le FMI abaisse ses prévisions de croissance économique mondiale

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance économique mondiale

Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement abaissé mardi ses prévisions de croissance économique mondiale sur fond de "résurgence des tensions" géopolitiques en Ukraine et de panne de confiance dans certains pays émergents.

Après un gain de 3% en 2013, le produit intérieur brut (PIB) du globe devrait progresser de 3,6% en 2014 et de 3,9% en 2015, marquant dans les deux cas un recul de 0,1 point par rapport aux prévisions publiées en janvier, a indiqué le FMI dans son nouveau rapport sur l'économie mondiale.

"Le renforcement de la reprise mondiale depuis la Grande Récession (de 2008, ndlr) est évident mais la croissance n'est pas encore solide à travers le monde et des risques continuent de peser sur les perspectives" économiques, résume l'institution.

La crise en Ukraine et les tensions avec la Russie voisine pourraient ainsi peser sur l'activité en alimentant "une nouvelle poussée d'aversion au risque" chez les investisseurs ou en occasionnant "d'importantes perturbations" dans l'acheminement et la production de gaz et de pétrole.

Pour le reste, le Fonds salue la performance des Etats-Unis (2,8% de croissance attendu cette année, comme prévu précédemment), qui fournit "une impulsion majeure" à l'économie mondiale après avoir fait trembler la planète à la fin 2013 à cause de sa paralysie budgétaire.

Epicentre de la crise de la dette en 2010-2011, la zone euro suscite elle aussi moins d'inquiétudes et voit même ses prévisions de croissance relevées de 0,1 point en 2014 (1,2%) et 2015 (1,5%) à mesure que l'étau des cures d'austérité se desserrera dans la région.

"Une forte réduction du rythme de la consolidation budgétaire (...) devrait porter la croissance", note le rapport.

Le Fonds pointe toutefois la fragilité du secteur bancaire européen et le faible niveau d'inflation dans la région qui renchérit le coût de la dette et freine l'activité.

Mais ce sont surtout les pays émergents qui concentrent les inquiétudes. Le Fonds craint de nouveaux reflux de capitaux hors de ces pays, après les vagues de janvier et du printemps qui les ont déjà privés de sources de financement cruciales.

"Beaucoup d'économies émergentes font face à un environnement extérieur bien moins clément", souligne le Fonds.

Deuxième économie mondiale, la Chine devrait en sortir indemne, avec 7,5% de croissance toujours attendus cette année, contrairement au Brésil ou à l'Afrique du Sud qui voient leurs prévisions de croissance sabrées de 0,5 point cette année, respectivement à 1,8% et 2,3%.

jt/sl/jca

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