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Irak: l'armée tue 25 jihadistes près de Bagdad

Irak: l'armée tue 25 jihadistes près de Bagdad

Les forces de sécurité irakiennes ont affirmé mardi avoir tué 25 insurgés qui prévoyaient d'attaquer une base militaire près de Bagdad, à quelques semaines des élections législatives du 30 avril.

Les insurgés ont été tués dans une embuscade de l'armée au sud-ouest de la capitale, a précisé le général Saad Maan, porte-parole du ministère de l'Intérieur, ajoutant qu'il s'agissait de jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui avaient déjà tenté la semaine passée d'attaquer cette base.

Si l'attaque a échoué, elle illustre cependant la volonté de l'EIIL de s'approcher de la capitale au moment où analystes et responsables s'inquiètent de voir les jihadistes chercher à perturber les élections.

L'EIIL et des combattants de tribus anti-gouvernementales contrôlent déjà depuis janvier la ville de Fallouja, à 60 km à l'ouest de Bagdad, et d'autres poches dans la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar.

Ailleurs dans le pays, 15 personnes sont mortes mardi, selon des sources médicales et de la sécurité, dont 6 membres d'une même famille abattus dans leur maison près de la ville de Mossoul (nord).

A Touz Khourmatou, un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée d'exlosifs à un barrage, tuant 4 policiers.

Le mécontentement de la minorité sunnite et le conflit en Syrie alimentent les violences en Irak, qui ont atteint un niveau sans précédent depuis 2008. Depuis le début de l'année, plus de 2.400 personnes sont mortes dans ces attaques, quasi-quotidiennes, selon un décompte de l'AFP.

Diplomates et experts ont appelé le gouvernement à tendre la main à la minorité sunnite, mais à l'approche des élections, le Premier ministre Nouri al-Maliki cherche à afficher sa fermeté plutôt que d'entamer un dialogue alors que les différentes formations jouent sur leur appartenance communautaire plus que sur leur programme.

Le bain de sang dans lequel le pays est plongé est l'une des principales préoccupations des électeurs, mais la liste est longue: coupures de courant, eau courante insalubre, corruption généralisée et chômage notamment.

L'envoyé spécial de l'ONU en Irak, Nickolay Mladenov, a espéré dans un entretien à l'AFP début avril que "la campagne porte plus sur les vraies questions et sur la façon dont l'Irak peut régler ses problèmes".

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