Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un robot sous-marin bientôt déployé à la recherche de l'épave du vol MH370

Un robot sous-marin bientôt déployé à la recherche de l'épave du vol MH370

Les recherches du Boeing 777 de Malaysia Airlines, disparu il y a tout juste un mois mardi, devraient s'orienter vers le fond de l'océan Indien, avec le déploiement, mais pas avant plusieurs jours, d'un véhicule sous-marin.

Pour l'ancien chef des armées australiennes, Angus Houston, qui coordonne les opérations au large de la côte occidentale de l'Australie, il ne reste que peu d'espoirs de retrouver des débris flottants de l'appareil, qui s'est abîmé dans le sud de l'océan Indien le 8 mars, avec 239 personnes à bord.

Les signaux acoustiques émanant des fonds marins et détectés ce week-end par le navire australien Ocean Shield sont la meilleure piste actuelle, selon le coordinateur des recherches.

Ils sont "compatibles" avec les ultrasons émis par des boîtes noires, un possible tournant dans les opérations de recherche, avait indiqué lundi l'Australie. Les signaux suggèrent que les enquêteurs sont désormais "très près de l'endroit où (ils) doivent être", selon Angus Houston.

Un véhicule sous-marin autonome, le Bluefin-21, sera déployé au fond de l'eau à la recherche de l'épave, mais sans doute pas avant plusieurs jours, les autorités espérant capter de nouveaux signaux afin de mieux circonscrire la zone de recherches.

"Nous devons continuer la détection de signaux pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que nous soyons certains que les batteries sont à plat" et qu'on ne puisse donc plus rien capter, a déclaré le coordinateur des opérations. "Nous avons besoin d'une transmission supplémentaire afin de mieux définir la zone de recherche".

Le Bluefin-21, un véhicule sous-marin de la forme d'une torpille et long de 4,93 mètres, est équipé d'un sonar. Ce robot est utilisé pour les relevés de fonds marins, dans les opérations de recherche, de récupération d'épaves, en archéologie et en océanographie, ainsi que dans la détection de mines sous-marines.

Si son sonar capte un signal, le Bluefin-21 sera remonté à la surface, équipé d'une caméra et renvoyé au fond. Mais l'appareil ne peut pas porter à la fois un sonar et une caméra.

"C'est un processus long et très difficile, surtout quand on fouille le tréfonds de l'océan", a souligné l'ancien chef des armées. "On va effectuer sortie après sortie jusqu'à ce que nous détections quelque chose d'anormal sur le fond marin".

Le robot pèse quelque 750 kg et peut rester sous l'eau pendant 20 heures mais il ne peut opérer que jusqu'à 4.500 mètres sous l'eau au maximum, la profondeur d'où provenaient les signaux détectés.

"Il ne peut pas aller plus bas. On est donc vraiment à l'extrême limite", a noté Angus Houston.

Les recherches se concentrent sur un arc de 600 km de longueur, dans le sud de l'océan Indien, à plus de 2.300 km au nord-ouest de Perth (côte occidentale de l'Australie).

Si la piste des signaux acoustiques se confirmait, cette avancée serait aussi spectaculaire qu'inespérée, survenant alors même que les boîtes noires du vol MH370 menacent de se taire à jamais après une trentaine de jours d'immersion, délai au-delà duquel elles cessent d'émettre.

Deux signaux ont été captés le week-end dernier, l'un pendant deux heures et 20 minutes, l'autre pendant 13 minutes. Lors de la seconde détection, deux ondes distinctes étaient audibles.

Elles pourraient provenir de chacune des deux boîtes noires: le DFDR (Digital flight Data Recorder), qui enregistre tous les paramètres de vol (vitesse, altitude, etc.) et le CVR (Cockpit Voice Recorder), l'enregistreur de vol phonique.

Une flotte navale et aérienne internationale sillonne l'océan Indien depuis des semaines à la recherche de débris ou des boîtes noires du Boeing.

Le vol MH370 assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin le 8 mars au matin quand il a disparu peu après son décollage de la capitale malaisienne.

Alors qu'il était entre la Malaisie et le Vietnam, il a tout à coup mis le cap sur l'Ouest, survolant la Malaisie, vers le détroit de Malacca.

Selon des données fournies par satellite, on estime que l'appareil s'est abîmé dans l'océan Indien, ce qui signifierait qu'il a, pour une raison inconnue, changé complètement de route.

L'enquête criminelle menée par les autorités malaisiennes examine le scénario d'un détournement, un acte de sabotage ou l'acte désespéré d'un passager ou d'un membre de l'équipage, mais aucun élément matériel n'a pour l'instant permis de privilégier l'une ou l'autre de ces hypothèses.

bp/mfc/fmp/gab/ob

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.