Le Québec, tout comme d'autres provinces canadiennes, connaît une baisse de la participation aux élections depuis une trentaine d'années, exception faite du sommet de 74 % enregistré aux élections de 2012. Mais cette tendance n'existe pas dans certains pays où il est obligatoire de se rendre aux urnes.
En Alberta, il y a longtemps que les électeurs ne se bousculent pas aux bureaux de vote. Depuis 1993, le taux de participation à une élection provinciale n'a jamais dépassé les 60 %.
Quand il est arrivé au Canada, Anthony Sayers, professeur de sciences politiques à l'Université de Calgary, a été attristé par ces chiffres. Chez lui, en Australie, 93 % des électeurs ont exercé leur droit de vote à la dernière élection fédérale.
À l'instar du Brésil et de la Belgique, ce pays d'Océanie oblige ses citoyens à se rendre aux urnes, et ce, depuis 90 ans. S'ils ne votent pas, les Australiens doivent payer une amende de 20 $.
Anthony Sayers croit que le système australien est efficace, même s'il reconnaît que ce n'est pas parce qu'un électeur est obligé d'aller voter qu'il est nécessairement bien informé.
Bill Moore Kilganon, président du groupe de réflexion Public Interest Alberta, croit que plusieurs avenues doivent être explorées pour accroître l'intérêt des électeurs et la participation au vote à différents niveaux de gouvernement. Le vote obligatoire est l'une de ces options, mais n'est peut-être pas la solution.
« Selon moi, c'est peut-être plus important de [miser sur] l'éducation pour savoir pourquoi c'est vraiment important de voter », dit-il.
Il rappelle que la vie politique et citoyenne ne se limite pas au jour du vote.
D'après un reportage de Raphaël Bouvier-Auclair
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