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Assad: "Dites à Poutine que je ne suis pas Ianoukovitch. Je ne partirai pas" (responsable russe)

Assad: "Dites à Poutine que je ne suis pas Ianoukovitch. Je ne partirai pas" (responsable russe)

Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré qu'il ne comptait pas suivre l'exemple du chef d'Etat déchu ukrainien Viktor Ianoukovitch et qu'il ne quitterait pas le pouvoir, dans un message adressé à Vladimir Poutine, a rapporté lundi un responsable russe qui l'a rencontré.

"Le président syrien m'a dit: 'Dites à Poutine que je ne suis pas Ianoukovitch et que je ne partirai pas'", a rapporté l'ex-Premier ministre et ancien chef de la Cour des comptes Sergueï Stepachine, lors d'une conférence de presse à Moscou, à son retour de Damas.

M. Stepachine s'est rendu en Syrie la semaine dernière avec une délégation russe de haut niveau pour transmettre au président syrien un message de son homologue russe, allié du régime de Damas, confronté à une révolte depuis mars 2011.

"J'ai rencontré le président syrien dans une de ses résidences" pour lui faire savoir notamment que Moscou "soutenait toujours sa lutte contre le terrorisme" et afin de le "remercier pour sa position concernant la destruction des armes chimiques", a-t-il précisé.

"Contrairement à M. Ianoukovitch, M. Assad n'a pas d'ennemis dans son entourage proche (...) et sans aucun doute il sait ce qu'il fait", a encore estimé M. Stepachine, aujourd'hui président de l'ONG la Société impériale orthodoxe palestinienne.

"Et physiquement, l'homme est en pleine forme", a-t-il poursuivi.

M. Ianoukovitch a fui en février l'Ukraine, où des forces pro-européennes ont pris le pouvoir, et s'est réfugié en Russie.

"M. Assad m'a dit que la phase active des actions militaires en Syrie sera terminée d'ici fin 2014 (...) et qu'ensuite commencera la lutte contre les terroristes", a déclaré M. Stepachine.

Confronté depuis trois ans à une rébellion qui veut sa chute, M. Assad n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un troisième mandat lors du scrutin attendu avant juillet, mais il avait affirmé en janvier à l'AFP qu'il y avait de "fortes chances" qu'il le fasse. Début mars, le Parlement syrien a voté une loi qui exclut de facto une participation de l'opposition en exil à la prochaine élection présidentielle et ouvre la voie à la réélection de Bachar al-Assad.

ml/lap/plh

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