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Lufthansa: après une grève paralysante, la direction veut reprendre les négociations

Lufthansa: après une grève paralysante, la direction veut reprendre les négociations

La direction du groupe aérien allemand Lufthansa a demandé vendredi au syndicat des pilotes Cockpit de reprendre les négociations, au troisième et dernier jour d'une grève qui a paralysé son activité.

"Lufthansa demande à Cockpit de rejoindre la table des négociations", a déclaré Kay Kratky, membre du directoire du groupe en charge des opérations à l'aéroport de Francfort, lors d'une conférence de presse retransmise sur le site internet de Lufthansa.

Le groupe ne compte toutefois pas faire de nouvelle proposition au syndicat, qui réclame le maintien de l'assurance pour les pilotes de pouvoir partir en préretraite dès 55 ans ainsi qu'une hausse de salaire de 10%, a ajouté M. Kratky, jugeant que son offre actuelle était suffisante pour aboutir à "une solution raisonnable".

Lufthansa, qui tente de renouer avec une certaine compétitivité face à une concurrence importante dans le secteur, propose de porter l'âge du départ en préretraite à 60 ans et une hausse de salaire de 5,2%.

Par ailleurs, M. Kratky a souligné les conséquences de cette grève, la plus importante de l'histoire de l'entreprise selon les médias allemands, très dommageable pour la réputation de Lufthansa, qui a dû annuler 3.800 vols, touchant 425.000 passagers.

Le groupe a estimé vendredi que cette grève allait lui coûter entre 35 et 75 millions d'euros.

Concernant le trafic à compter de samedi, Werner Knorr, chef des services aériens de Lufthansa, a répété vendredi que le groupe comptait offrir un service aussi normal que possible. Quelques perturbations devraient néanmoins perdurer.

Le retour à la normale devrait débuter dès vendredi soir en Asie, avec la reprise des vols intercontinentaux.

Malgré les perturbations, que Lufthansa a minimisé en prévenant à l'avance ses clients, en les transférant sur d'autre compagnies ou en les redirigeant vers le train, la grève des pilotes recevait le soutien d'une majorité des Allemands selon un sondage pour la chaîne de télévision ARD.

Alors que les critiques venant des milieux économiques et politiques se sont multipliées contre ce mouvement social, 55% des personnes interrogées ont déclaré le comprendre contre 42%.

Ce mouvement a par ailleurs contribué à relancer les appels à légiférer pour éviter la multiplication de grèves sectorielles qui peuvent paralyser un pan entier de l'activité du pays. Cet objectif figure dans le contrat de coalition du gouvernement conservateur/social-démocrate de la chancelière Angela Merkel.

Dans un entretien au quotidien Handelsblatt, le patron de Lufthansa Christoph Franz a également plaidé pour une modification du droit de grève, afin de prévoir "une obligation de maintien minimum des infrastructures de transport essentielles".

oaa/esp/phv

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