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Afrique du Sud: l'opposition demande au fisc de faire payer le président Zuma

Afrique du Sud: l'opposition demande au fisc de faire payer le président Zuma

L'Alliance démocratique (DA), principal parti d'opposition en Afrique du Sud, a demandé vendredi au fisc de faire payer le président Jacob Zuma pour les travaux réalisés aux frais de l'Etat dans sa propriété privée.

"Nous parlons d'une administration qui a montré qu'elle n'était pas seulement rigoureuse, mais aussi indépendante", a expliqué à l'AFP Tim Harris, responsable des affaires financières à la DA.

"La loi sur l'impôt sur le revenu est très claire, et il n'y a pas vraiment de marge de manoeuvre. Je crois que c'est un problème plus technique que politique", a-t-il ajouté.

Saisi par M. Harris, le fisc lui a fait savoir dans un courrier qu'il lui était impossible de rendre publiques des informations concernant des particuliers, mais l'a assuré que "l'affaire (serait) traitée selon le cours normal des tâches qui (lui) ont été assignées".

La médiatrice Thuli Madonsela, chargée de veiller à une bonne utilisation de l'argent public, a jugé en mars que le président devrait rembourser une partie des 246 millions de rands (16,8 millions d'euros) dépensés pour sa sécurité dans sa résidence de Nkandla, qui ont permis entre autres la construction d'un amphithéâtre, d'une piscine et d'un poulailler.

La DA a estimé les aménagements dont a profité M. Zuma à 52,8 millions de rands (3,6 millions d'euros) et a calculé que ces avantages en nature devraient être taxés à auteur de 16,8 millions de rands (1,2 million d'euros).

Le porte-parole du président Mac Maharaj s'est refusé vendredi à commenter l'affaire, disant juste qu'"elle sera traitée par SARS (le fisc) de façon confidentielle".

Appelé par la médiatrice à s'expliquer devant le Parlement, Jacob Zuma a répondu qu'il réagirait sur le fond de l'affaire quand il aurait en main un nouveau rapport établi par une commission qu'il a lui-même nommée. Celle-ci ne rendra ses conclusions qu'après les élections générales du 7 mai, qui devraient lui permettre de conserver son poste de président.

Jacob Zuma a déjà prévenu dimanche qu'il n'entendait pas rembourser un rand, rejetant la responsabilité des travaux sur son gouvernement (que Mme Madonsela avait gravement mis en cause).

"Ils ont fait ça sans me le dire", a-t-il affirmé sur la chaîne d'informations locale ANN7. "Alors pourquoi devrais-je payer pour quelque chose que je n'ai pas demandé?", a-t-il ajouté.

liu/cpb/aub

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