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USA: trois morts dans une fusillade sur la base de Fort Hood

USA: trois morts dans une fusillade sur la base de Fort Hood

Un soldat américain souffrant de "problèmes mentaux" selon les autorités a tué mercredi trois militaires avant de se suicider, sur la base militaire de Fort Hood (Texas, sud), la plus grande du pays, qui avait déjà été le théâtre en 2009 d'une fusillade ayant fait 13 morts.

Le tireur avait été déployé quatre mois en Irak en 2011 et souffrait "de problèmes psychologiques", notamment de dépression, pour lesquels il était traité, a déclaré le général Mark Milley, commandant de la base.

"A ce stade, il n'y a pas d'indication que (la fusillade) soit liée au terrorisme, même si nous n'excluons rien", a ajouté le général.

Seize personnes ont également été blessées. Au moins quatre d'entre elles sont dans un état "critique", selon les médecins. Toutes les victimes sont des militaires.

La fusillade s'est déroulée vers 16H00 (23H00 GMT), dans deux zones distinctes, celles assignées à une brigade médicale et à un bataillon de transport de l'immense base militaire. Elle a duré "entre 10 et 15 minutes", a précisé le général Milley.

L'homme est entré dans un bâtiment, a ouvert le feu avant de monter dans un véhicule puis a tiré à nouveau avec un pistolet semi-automatique Smith & Wesson acheté récemment dans un magasin des environs. Il est ensuite ressorti du véhicule, a pénétré dans un autre bâtiment et a tiré à nouveau.

Les forces de l'ordre sont intervenues "très rapidement" et une policière militaire a mis en joue le suspect, qui a alors retourné l'arme contre lui. "Elle a fait exactement ce qu'on attend de la police militaire", a dit le commandant de la base.

Le soldat, dont l'arme avait été introduite illégalement sur la base, est "marié et a une famille", mais n'a pas été identifié en attendant que sa famille soit officiellement informée. Il avait été transféré à Fort Hood en février.

Selon les médias américains, le tireur était âgé de 34 ans.

"Nous ne connaissons pas ses motivations. Nous savons que ce soldat souffrait de problèmes mentaux". Il était traité pour dépression et "d'autres problèmes psychiatriques et psychologiques", a confié le général, précisant qu'il n'avait cependant pas été diagnostiqué à ce stade comme souffrant de stress post-traumatique.

La base militaire de Fort Hood est restée bouclée pendant plusieurs heures, avant que les mesures de sécurité ne soient levées dans la soirée.

"Evidemment (cet événement) rouvre les plaies de ce qui s'est passé à Fort Hood il y a cinq ans", a déclaré le président Barack Obama à Chicago. "Nous sommes dévastés qu'une chose comme celle-là ait pu encore se produire".

Fort Hood, qui a fourni des soldats pour la plupart des conflits depuis la guerre du Vietnam, avait déjà été le théâtre d'une fusillade meurtrière en 2009, qui avait fait 13 morts et plus de 30 blessés.

"Beaucoup des gens (de la base) ont servi plusieurs fois en Irak et en Afghanistan, ils ont servi avec courage et distinction. Quand ils sont chez eux, ils doivent pouvoir se sentir à l'abri", a poursuivi M. Obama.

"Nous ne savons pas ce qui s'est passé ce soir, mais évidemment, ce sentiment de sécurité a été brisé une fois encore", a-t-il ajouté, promettant une enquête approfondie.

"Toutes nos pensées accompagnent les personnels de la base de Fort Hood", a écrit l'armée américaine sur son compte Twitter.

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, en déplacement à Hawaï, a déploré cette nouvelle fusillade: "Quand nous avons ce genre de tragédies sur nos bases, c'est qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas".

Obama a tenu une conférence téléphonique avec Chuck Hagel, le directeur adjoint du FBI Mark Giuliano et d'autres responsables, en rentrant en avion de Chicago à Washington.

Le 5 novembre 2009, le commandant Nidal Hasan avait ouvert le feu dans un cabinet médical de la même base, faisait 13 morts, dont 12 militaires, et plus de 30 blessés. Le tireur avait été maîtrisé, touché par les balles d'un policier. Nidal Hasan, aujourd'hui partiellement paralysé, a été condamné à mort en août dernier.

En septembre, un ancien membre de la Marine américaine, Aaron Alexis, était entré dans le complexe de la Marine de Navy Yard à Washington, où il avait ouvert le feu et tué 12 personnes et blessé huit autres, avant d'être abattu par la police.

Fin mars, un civil avait tué un sous-officier de garde à bord d'un destroyer ancré dans la base navale de Norfolk, en Virginie, avant d'être abattu par les gardes de sécurité. L'auteur des faits, Jeffrey Tyrone Savage, 35 ans, travaillait pour une société de transport et n'avait pas d'autorisation pour se trouver sur cette plus grande base navale du monde.

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