Un texte de Samuel Danzon-Chambaud
Le chef libéral veut ravir la forteresse conservatrice de Fort McMurray-Athabasca dans la région des sables bitumineux grâce au vote des ressortissants de l'Atlantique.
Justin Trudeau était de passage à Fort McMurray mercredi, où une élection partielle doit se tenir prochainement, à la suite de la démission du député Brian Jean en janvier.
« Les Canadiens de l'Atlantique jouent un rôle crucial dans Fort McMurray-Athabasca - ils sont une force majeure de l'économie et de la communauté », écrit Justin Trudeau sur le site des Libéraux. La page web souligne que 25 % de la population de Fort McMurray provient d'une des quatre provinces atlantiques.
« C'est pour cette raison que nous avons besoin de notre aide. Il est temps pour du changement, » ajoute-t-il.
L'électorat acadien
Des milliers de Canadiens de l'Atlantique vivent désormais au cur des sables bitumineux, où les salaires sont particulièrement élevés. Parmi eux se trouvent de nombreux Acadiens.
Le candidat libéral à l'élection partielle, Kyle Harrieta, affiche clairement son soutien aux droits linguistiques.
Cela plaît à Angélina Gionet, une Acadienne établie à Fort McMurray depuis huit ans.
Le politologue du Campus Saint-Jean Frédéric Boily croit cependant que les Acadiens de Fort McMurray ne représentent pas un électorat très fiable.
« Ce sont des gens qui sont encore mobiles [...], qui se promènent d'un endroit à l'autre. Donc le sentiment d'appartenance à la circonscription, à l'Alberta, n'est pas tout à fait là », explique-t-il.
La circonscription de Fort McMurray-Athabasca est conservatrice depuis 1968.
Lors des élections fédérales de 2011, les libéraux y sont arrivés troisièmes, derrière les conservateurs et les néo-démocrates, avec 10 % des voix.
D'après les informations recueillies par Sylvain Bascaron et Raphaël Bouvier-Auclair