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Les faux signaux de détresse coûtent cher aux Canadiens

Les faux signaux de détresse coûtent cher aux Canadiens

Les opérations de sauvetage déclenchées pour répondre à de faux signaux de détresse lancés à partir de petits avions et des bateaux récréatifs coûtent des millions de dollars chaque année aux contribuables canadiens.

Un reportage de CBC fait état de 47 millions de dollars dépensés depuis 2007 pour des opérations de sauvetage qui auraient pu être évitées en utilisant les nouvelles technologies largement disponibles.

Selon le vérificateur général du Canada, les fausses alertes seraient attribuables aux vieilles balises de sécurité dans 90 % des cas, entre 2009 et 2012. Il s'agirait de balises de 121.5-MHz, utilisant une technologie analogique.

Ces balises peuvent être activées accidentellement, forçant les autorités à lancer des opérations de recherche et de sauvetage mobilisant avions et volontaires pour retrouver des équipages et des plaisanciers manquant à l'appel.

L'analyse des données compilées par les Forces canadiennes et la garde côtière indique que ces fausses alertes accentuent la tension sur le personnel de sauvetage, qui mettent leurs vies en danger pour retrouver des personnes en mauvaise posture.

41 000 $ pour rien...

Une vidéo montre une équipe de sauvetage, constituée de volontaires, tentant de localiser un signal de détresse émanant d'une balise analogique.

Pour se rendre à l'endroit indiqué, il a fallu utiliser un avion et un hélicoptère. Le mauvais temps ne permettant pas aux secouristes de se poser, ils ont eu recours à un véhicule tout terrain.

Le signal devenant de plus en plus fort les a conduits à une décharge. C'est à l'intérieur d'un conteneur d'ordures que la balise a été retrouvée avant d'être désactivée.

L'opération a coûté plus de 41 000 $ pour le contribuable.

C'est Transport Canada qui est responsable des balises d'urgence.

En 2004, un avis avait été émis pour mettre en garde contre les fausses alertes, mettant l'accent sur le danger que cela représente pour les sauveteurs, particulièrement dans des conditions climatiques difficiles.

Trois ans plus tard, un autre avis désignait clairement la balise 121,5 ELT comme dispositif potentiellement responsable de fausses alertes.

Et c'est que l'année dernière que des voix se sont élevées pour réclamer le remplacement de ces balises, mais les avis demeurent partagés.

Trois centres de recherche et de sauvetage prennent en charge quelque 15 000 appels, dont des centaines de fausses alertes, chaque année.

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