Huit personnes, dont cinq policiers, ont été tuées mardi dans deux attentats attribués aux islamistes de Boko Haram à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, au moins quatre des auteurs ayant également péri, a déclaré la police à l'AFP.
Un véhicule a explosé en roulant( vers 07h50 (06H50 GMT), tuant son chauffeur et trois civils à proximité, selon Gideon Jibrin, le porte-parole de la police pour l'Etat de Borno.
Ce véhicule "était censé être utilisé pour attaquer une cible quelque part dans la ville", a-t-il précisé, mais il a explosé de façon prématurée, sans que l'on sache pourquoi.
On ignore encore si d'autres personnes que le chauffeur se trouvaient à l'intérieur de la voiture, celle-ci étant entièrement "broyée et brûlée" par l'explosion, a expliqué le porte-parole de la police.
Le second attentat, qui a eu lieu dix minutes plus tard, visait un fourgon de la police dans le quartier Dalori de Maiduguri. Les cinq officiers qui se trouvaient à l'intérieur du fourgon et les trois assaillants qui ont jeté une bombe dans leur direction ont péri, a indiqué M. Jibrin.
Ces attentats sont les derniers d'une longue série d'attaques dans la capitale de l'Etat de Borno, fief historique de Boko Haram, dont les actions violentes ont fait plusieurs milliers de morts depuis 2009.
L'armée nigériane a lancé une offensive de grande envergure à la suite de l'instauration d'un état d'urgence dans trois Etats du Nord-Est, en mai dernier, dans le but de mettre fin à l'insurrection islamiste, mais le bain de sang n'a pas cessé pour autant.
Depuis le début de l'année 2014, les attaques ont déjà fait plus de 700 morts, des civils pour la plupart, et plusieurs dizaines de milliers de déplacés, qui ont fui les violences.
Boko Haram revendique la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman, alors que le sud du pays est principalement chrétien.
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