Philippe Couillard est devenu la cible de tous les partis. Québec solidaire s'est à son tour attaqué à l'intégrité du Parti libéral et de son chef, dimanche. Selon le candidat de QS dans Mercier, Amir Khadir, les tentatives de M. Couillard pour se distancier de l'ère Charest sont de la poudre aux yeux.
« Si vous laissez les erreurs dans l'impunité et que vous n'apportez aucun correctif, comment peut-on s'attendre à ce que les choses changent? Ce qu'a fait le Parti libéral à date, c'est de balayer tout ça en dessous du tapis et de passer à autre autre chose. Ce n'est pas possible que ça change. »
Le député de QS s'attaque également au chef libéral. « M. Couillard a d'énormes problèmes d'éthique lui-même », dit-il.
« En choisissant M. Couillard, on a choisi qui finalement? C'est un médecin qui est allé travailler plusieurs années en Arabie saoudite, qui est reconnu comme étant un paradis fiscal pour les professionnels de la santé », en Amérique ou en Europe, affirme M. Khadir.
Il rappelle que Philippe Couillard a négocié son passage au secteur privé alors qu'il était toujours ministre de la Santé. Il s'est joint au fonds d'investissement en santé Persistence Capital Partners deux mois après sa démission.
« Ce serait parfaitement illégal aujourd'hui, mais ç'a toujours été immoral », juge Amir Khadir.
« On s'attendait à ce qu'un monsieur de cette intelligence ne puisse pas, en tant que ministre, se négocier une espèce de parachute doré avec une firme qui veut investir dans la privatisation du système de santé québécois. Donc difficile, malheureusement, pour M. Couillard d'être crédible quand il prétend que le ménage a été fait », croit-il.
Le candidat de Québec solidaire reproche aussi à M. Couillard ses liens avec l'ex-directeur du Centre universitaire de santé McGill, Arthur Porter, accusé de complot pour fraude et d'abus de confiance. Les deux médecins se connaissent depuis dix ans et ont tenté de lancer une entreprise ensemble.