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Un Yéménite de Guantanamo assure qu'il ne constitue pas une menace

Un Yéménite de Guantanamo assure qu'il ne constitue pas une menace

Un Yéménite de Guantanamo, arrivé dans la prison américaine parmi les premiers détenus il y a 12 ans, s'est efforcé jeudi de démontrer qu'il ne représentait plus une menace pour les Etats-Unis et qu'il pouvait être rapatrié.

Barbe épaisse et blouse grise de prisonnier, Ali Ahmed Mohammed al-Rahizi, 34 ans, a été présenté par le gouvernement Obama comme "ayant sans doute travaillé comme garde du corps d'Oussama ben Laden" lors d'une audience de révision de sa situation, retransmise dans une salle du Pentagone à Arlington, près de Washington.

Il s'agissait de la troisième comparution d'un détenu de Guantanamo devant le "Periodic review Board" (PRB) créé par l'administration Obama, l'équivalent d'un comité fédéral de révision des peines pour des détenus n'ayant toutefois jamais été inculpés ni condamnés.

Ce comité a été institué en 2011 dans le cadre de l'objectif affiché par Barack Obama de vider et de fermer la prison de Guantanamo, où 154 hommes sont toujours détenus dont 75 ont déjà été déclarés libérables.

Le PRB est composé de six experts des ministères de la Défense, de la Justice, de la Sécurité intérieure et des Affaires étrangères, du renseignement national et de la force de coalition qui commande la prison militaire.

Le 9 janvier, il avait recommandé le rapatriement d'un premier Yéménite, Mahmoud al-Mujahid, jusqu'alors considéré comme dangereux pour la sécurité nationale américaine.

Mais il a refusé, la semaine dernière, de donner son feu vert au rapatriement d'un deuxième Yéménite, Abdel Malik Wahab al Rahabi, également présenté comme un ex-garde du corps de Ben Laden.

En raison de ses "liens significatifs avec Al-Qaïda", le PRB a émis des doutes sur la "crédibilité" de M. Al-Rahabi, un mois et demi après l'avoir entendu, et a confirmé son statut de détention illimitée dans l'attente de revoir sa situation dans six mois.

Le comité donnera son verdict sous 30 jours dans le cas de M. al-Rahizi. Capturé en décembre 2001 à la frontière pakistano-afghane, il avait été transféré le 11 janvier 2002 à Guantanamo.

"Ali, ceci est votre +Periodic Review Board+ pour réviser votre situation et (...) et déterminer si vous représentez toujours une menace pour les Etats-Unis", a déclaré un représentant du comité, au début d'une vingtaine de minutes d'audience déclassifiée, en présence de deux membres de l'ambassade du Yémen.

Le détenu, qui n'avait pas d'avocat civil, "est prêt à vivre le restant de ses jours comme un homme de paix, un homme de famille et un entrepreneur, et ne doit plus être considéré comme une menace significative pour les Etats-Unis", a plaidé son représentant militaire.

S'il est rapatrié, M. al-Rahizi entend épouser une femme choisie par son père et s'investir dans l'entreprise familiale de fruits et légumes.

chv/mdm

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