L'UE a décidé d'annuler son sommet prévu en juin avec la Russie en réaction au rattachement de la Crimée à la Russie, a annoncé jeudi le président français François Hollande.
"Il y a une suspension des relations politiques (...) la réunion UE-Russie ne peut avoir lieu dans ces conditions", a affirmé M. Hollande à son arrivée au sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
Au delà des sanctions individuelles visant des responsables russes et ukrainiens, l'UE "doit préparer" des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire, a-t-il ajouté.
"Si la Russie accepte d'ouvrir des discussions", s'il y a "désescalade", "alors il n'y aura pas de passage à d'autres sanctions, à l'inverse s'il y a une montée de revendications illégitimes, des opérations de troupes, des menaces, alors il y aura d'autres sanctions", a-t-il dit.
Dans l'immédiat toutefois, les dirigeants européens ne doivent décider que de nouvelles "sanctions individuelles", a--t-il précisé.
Jeudi matin, la chancelière allemande Angela Merkel avait indiqué que l'UE allait allonger la liste, qui compte actuellement 21 noms, des personnalités russes et ukrainiennes pro-russes frappées d'interdiction de visa et de gel de leurs avoirs.
Elle avait elle aussi laissé la porte ouverte à des sanctions économiques en cas d'escalade.
Réunis jusqu'à vendredi à Bruxelles, les dirigeants européens doivent aussi signer vendredi avec le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk le volet politique de l'accord d'association avec l'UE.
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