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GB: abandon des accusations de meurtres d'Irakiens visant l'armée britannique

GB: abandon des accusations de meurtres d'Irakiens visant l'armée britannique

Des proches d'Irakiens qui accusaient l'armée britannique d'avoir tué des détenus en 2004 pendant la guerre ont décidé d'abandonner leurs plaintes, ont annoncé jeudi leurs avocats lors d'une audience à Londres.

Cette décision intervient après plus d'un an d'une enquête publique toujours en cours, lors de laquelle quelque 280 témoins ont été entendus.

L'enquête "Al-Sweady", du nom d'Hamid Al-Sweady, un Irakien décédé à l'âge de 19 ans, avait été ordonnée pour examiner les accusations selon lesquelles des soldats britanniques avaient tué des Irakiens faits prisonniers après la "bataille de Danny Boy", une attaque d'insurgés dans le sud de l'Irak, en mai 2004.

L'enquête, qui doit donner lieu à un rapport en novembre, porte en outre sur des accusations de mauvais traitements de prisonniers par des soldats britanniques, qui sont pour leur part maintenues, selon les avocats des plaignants.

"Depuis le début les familles ont un simple objectif: découvrir l'étendue d'éventuelles fautes, comment elles ont pu se produire et qui est responsable", a déclaré l'un des avocats, John Dickinson, dans un communiqué.

"Il est désormais admis que, sur la base des éléments qui ont été dévoilés jusqu'à présent, il n'y a pas suffisamment de preuves pour soutenir un verdict d'homicide" dans la base britannique Camp Abu Naji, a ajouté cet avocat du cabinet Public Interest Lawyers.

Le ministère britannique de la Défense (MoD) s'est réjoui de cette déclaration. "Nous disons depuis longtemps qu'il n'y avait pas de fondement crédible à ces accusations et nous sommes contents qu'elles aient été retirées", a commenté une porte-parole du ministère.

Le MoD a toujours démenti que les soldats aient tué des prisonniers, assurant que les Irakiens décédés étaient morts lors des combats.

L'ancien juge de la Haute Cour, Thayne Forbes, qui préside l'enquête, a salué le "courage" de la démarche des avocats des plaignants. "Cette déclaration est d'une portée considérable et d'une grande importance pour l'évolution de cette enquête", a-t-il dit.

Le cabinet d'avocats représentant les plaignants a toutefois précisé qu'il restait "de nombreuses accusations de violences et mauvais traitements commis à l'encontre de civils irakiens pendant leur détention par les Britanniques, que l'enquête va devoir examiner".

En décembre 2012, le ministère de la Défense avait annoncé avoir versé 15,1 millions de livres (17,6 millions d'euros) de dommages et intérêts à plus de 200 Irakiens qui accusaient les troupes britanniques de les avoir détenus illégalement et torturés à la suite de l'invasion de l'Irak en 2003. Les troupes de combat britanniques ont quitté l'Irak en 2009.

alm/gg

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