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La première ministre albertaine démissionne

La première ministre albertaine démissionne

Alison Redford a annoncé mercredi en fin de journée sa démission de son poste de première ministre de l'Alberta.

La démission entrera en vigueur dimanche, a-t-elle précisé lors d'un point de presse dans la rotonde du palais législatif.

La première ministre a d'abord vanté la performance économique de la province et de son gouvernement, avant d'aborder le sujet de la dissension au sein de son propre parti sur la question de sa capacité à gouverner.

« Pour le dire tout simplement, je n'étais pas prête à laisser le parti et le caucus se déchirer sur la façon de bâtir un meilleur avenir pour notre province et pour tous les Albertains. C'est pour cette raison que j'annonce aujourd'hui avec un profond optimisme pour le futur de l'Alberta que je démissionne en tant que premier ministre à compter de dimanche après-midi », a déclaré Mme Redford.

La femme de 49 ans dirige la province depuis 2011, dans la foulée de la démission d'Ed Stelmach. Elle a été élue avec une majorité confortable en 2012, malgré des sondages qui lui prédisaient un échec retentissant devant le Parti Wildrose de Danielle Smith.

Alison Redford est dans la tourmente au sein de son propre parti depuis deux semaines. La controverse sur l'ampleur de ses frais de déplacement a incité certains élus à délier leurs langues. Jeudi, le député de Calgary Foothills, Len Webber, a claqué la porte du caucus conservateur, accusant Mme Redford de maltraiter les gens et de mal gérer l'argent des contribuables.

Samedi, les hauts dirigeants du parti au pouvoir ont tenu une réunion qualifiée de mouvementée au terme de laquelle ils ont indiqué avoir donné un plan de travail à leur chef.

Dimanche, une dizaine conservateurs ont tenu une réunion secrète, après laquelle certains ont indiqué qu'ils pourraient imiter l'exemple de Len Webber.

Lundi, la ministre déléguée à l'Électricité et aux énergies renouvelables, Donna Kennedy-Glans, a annoncé sa démission de son poste ministériel et son départ du caucus conservateur.

Signaux inhabituels

Jeudi, devant le congrès annuel de l'Association albertaine des districts municipaux et des comtés, son discours traditionnel n'a pas eu droit à l'habituelle ovation debout. Mme Redford s'est contentée de quelques claquements de main lorsqu'elle a évoqué la réponse de la province aux inondations et au problème du transport des grains.

Elle a fait rapidement référence à la grogne au sein de son parti. « Rien ne distraira notre gouvernement dans notre tâche de consolider nos relations avec vous et avec la population qui nous a élus tous », a-t-elle dit.

La première ministre n'a cependant pas répondu à aucune question, laissant son auditoire perplexe. Le conseiller de la ville de Crownest Pass n'a pas caché sa déception. Selon Bill Kovach, la prestation d'Alison Redford n'a pas obtenu la note de passage.

Par ailleurs, pour la seconde fois cette semaine, elle a brillé par son absence pendant la période des questions à l'Assemblée législative provinciale.

Popularité en chute libre

Un sondage de la firme ThinkHQ Public Affairs Inc. publié mercredi pour le réseau CTV, a confirmé la dégringolade de la popularité d'Alison Redford. Seulement 18 % des Albertains approuvent le travail de Mme Redford alors que le taux de désapprobation atteint 75 %.

Seul l'ex-premier ministre Don Getty avait atteint un tel niveau d'impopularité, avec 20 % d'opinions favorables dans un contexte économique difficile incluant des déficits budgétaires et des prix bas pour le pétrole et le gaz.

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