Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Wall Street profite de la modération des sanctions contre Moscou et rebondit

Wall Street profite de la modération des sanctions contre Moscou et rebondit

Wall Street a nettement rebondi lundi, rassurée par la réaction jugée modérée des Occidentaux après le vote de la Crimée en faveur d'un rattachement à la Russie et de bons indicateurs américains: le Dow Jones a grimpé de 1,13% et le Nasdaq de 0,81%.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 181,55 points à 16.247,22 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 34,55 points à 4.279,95 points.

Le S&P 500 s'est adjugé 0,96% (+17,70 points) à 1.858,83 points.

En hausse dès l'ouverture, les indices boursiers new-yorkais ont accéléré leur progression dès la première heure d'échanges.

Anticipée, la nouvelle d'un vote massif en Crimée en faveur du rattachement de la péninsule ukrainienne à la Fédération de Russie n'a pas accentué la forte baisse du marché observée la semaine dernière. Bien au contraire.

"Le marché n'aime pas l'incertitude, il n'aime pas l'inconnu. Et on s'est réveillé ce matin avec un fait accompli: l'annexion future de la Crimée par la Russie", a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert USA.

Au lendemain du référendum, le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance de la Crimée, une étape nécessaire à son intégration à la Fédération. Les pays occidentaux ont, eux, adopté en représailles des sanctions ciblées contre des hauts responsables russes ou pro-russes pour envoyer, selon les termes de la Maison Blanche, un "message fort" à Moscou.

Le marché actions américain voyait cependant avant tout dans ces sanctions jugées mesurées "un manque d'agressivité", selon M. Volokhine. Elles "donnent plus l'impression pour l'instant que (les Occidentaux) veulent éviter toute aggravation de la situation qu'autre chose", a-t-il souligné.

En outre, "un certain soulagement prévaut alors que l'option d'une intervention militaire ne semble pas faire partie de l'équation en Ukraine, même si le risque reste permanent", ont avancé les experts de Briefing.com.

Le Parlement ukrainien vient toutefois d'approuver une mobilisation partielle de ses forces armées.

Signe de la relative confiance des marchés, l'indice VIX, dit "indice de la peur", a dégringolé de 12% pour s'établir à 15,68.

La parution d'indicateurs économiques américains encourageants malgré la rigueur exceptionnelle de l'hiver aux Etats-Unis ces derniers mois a donné un coup de pouce supplémentaire aux indices.

La production industrielle a rebondi plus fortement qu'attendu en février et la progression de l'activité manufacturière de la région de New York s'est légèrement accélérée en mars.

Ces statistiques étaient étudiées avec une attention particulière avant la tenue mardi et mercredi d'une réunion du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (FOMC) au cours de laquelle les responsables américains évalueront l'évolution de l'économie du pays.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'est hissé à 2,699% contre 2,645% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,630% contre 3,587% à la précédente clôture.

ppa/jum/mdm

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.