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Tokyo doit supprimer davantage de barrières non-tarifaires, juge le "Monsieur Japon" de Paris

Tokyo doit supprimer davantage de barrières non-tarifaires, juge le "Monsieur Japon" de Paris

Le "Monsieur Japon" du gouvernement français, Louis Schweitzer, estime que Tokyo doit supprimer encore des barrières "non tarifaires" pour permettre la signature d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne, à deux mois d'une visite du Premier ministre nippon en France.

"On a dit aux Japonais qu'il fallait faire des efforts supplémentaires sur les barrières non tarifaires si on voulait arriver à des résultats positifs", a expliqué lundi à l'AFP M. Schweitzer, représentant spécial du ministre des Affaires étrangères pour le Japon, de passage dans l'archipel.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, se rendra en France au mois de mai, au moment où les Européens et les Nippons feront un bilan d'étape de leurs négociations de libre-échange, lancées au printemps dernier.

Dès le début des discussions, Bruxelles a prévenu le gouvernement japonais que les pourparlers pourraient être arrêtés au bout d'un an si Tokyo ne démontrait pas sa capacité à supprimer ces barrières non-tarifaires qui réduisent les possibilités d'affaires pour les Européens dans l'archipel.

Ils considèrent comme barrières non-tarifaires une série de normes exagérément contraignantes, ainsi que des obstacles empêchant les entreprises étrangères d'obtenir des marchés publics japonais. Seule leur suppression pourrait convaincre les Européens de lever de leur côté une partie de leurs droits de douane.

M. Schweitzer a souligné qu'il sentait une volonté du gouvernement japonais d'avancer sur ce sujet, "mais le processus concret d'élimination des barrières non tarifaires est lent", à cause "de résistances corporatistes dans l'administration ou ailleurs", a-t-il noté.

Même s'il voit comme "un bon signe" quelques succès importants remportés récemment par les Européens sur le marché japonais - vente d'Airbus à la compagnie Japan Airlines (JAL), gain d'un appel d'offres de signalisation ferroviaire pour Thalès -, M. Schweitzer a déploré le maintien de ces entraves dans un certain nombre de domaines, notamment dans les secteurs de la pharmacie, de l'appareillage médical et de l'agro-alimentaire.

Au-delà de la réunion d'étape nippo-européenne du printemps, le représentant français a rappelé que l'abaissement effectif de ces barrières devait "se traduire par une augmentation des flux et se voir avant la conclusion des négociations".

M. Schweitzer a vu lundi M. Abe dans le cadre d'une réunion du club d'affaires franco-japonais qui rassemble de grands patrons des deux pays. Il a jugé que la question de la libéralisation des échanges serait "au coeur" de la visite du Premier ministre nippon en France, avec comme "enjeu sensible" la question de ces barrières non tarifaires.

"Cette visite s'annonce bien, sauf imprévu", a estimé M. Schweitzer, jugeant que les deux pays avaient avancé "conformément au plan" fixé par la feuille de route pour cinq ans adoptée lors de la visite d'Etat du président français François Hollande en juin dernier au Japon.

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